Tunisie: l’éthique bancaire, pour une meilleure qualité des services bancaires
Les banques tunisiennes sont appelées à ancrer, dans les meilleurs délais, la culture de l'éthique bancaire, afin de
garantir leur pérennité et accroître leur capital confiance, notamment auprès des investisseurs, en cette période de crise.
L’éthique bancaire étant définie comme l’ensemble des valeurs et principes (loyauté, transparence, citoyenneté, intégrité,..) qui régissent le «mode de conduite» d’une banque vis-à-vis de ses principaux partenaires (clients, actionnaires, marché inter-bancaire..).
Cette thèse a été étayée par les participants à une journée d’étude, organisée, lundi, à Tunis, sur «l’équité bancaire» par l’Ordre des experts comptables de Tunisie (OECT), avec le concours de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF).
Cette journée a pour objectif de mieux faire connaître l’importance que revêt l’éthique en matière d’amélioration de la qualité des services bancaires et d’optimisation de la gestion des risques encourus par les institutions financières.
Les communications présentées à cette occasion, montrent que les scandales financiers qui ont marqué la scène financière internationale, auraient pu être minimisés, si les «géants financiers» tels que Lehman Brothers et autres, avaient opté pour une bonne application des règles de l’honnêteté et de la loyauté financière.
Il ressort de ces communications que ces banques, qui ont eu recours à des instruments de communication «non éthiques» (rumeur) pour valoriser leurs cours d’action, ont été sévèrement sanctionnées par le marché (faillite, chute brutale des cours).
C’est ainsi que quelque 98 établissements de dépôts ont fait faillite en Amérique depuis 2008.
A l’échelle nationale, plusieurs banques de la place ont d’ores et déjà, mis en place leur propre code de bonne conduite aux fins de renforcer leur capital confiance auprès de leur clientèle d’une part et inculquer la culture de la bonne gouvernance d’autre part, a indiqué M. Hédi Zar, vice-gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Il a souligné que ces codes de bonne conduite sont à même d’inciter les banques à ancrer les principes de la concurrence loyale sur le marché interbancaire, en vue de lui permettre de jouer pleinement son rôle en matière de financement de l’économie et de réaliser la compatibilité requise entre le rendement (gain financier) et l’éthique.
Il a saisi cette occasion, pour rappeler la vague des réformes bancaires instituées à l’échelle nationale, lesquelles ont permis au secteur d’améliorer de manière remarquable ses ratios (assainissement des portefeuilles des banques, réduction des créances douteuses, amélioration des ratios de solvabilité).