Tunisie: Ouvriers de chantiers et emplois fictifs, une charge de 231 milliards pour l’Etat
Le ministre auprès du chef du gouvernement chargé des dossiers économiques, Ridha Saidi, a affirmé, hier, lors d'un point de presse organisé à l'issue des travaux du conseil des ministres du 10 juillet 2012, que le nombre des ouvriers des chantiers avait augmenté de manière
remarquable après la révolution pour atteindre, en 2012, les 78 mille ouvriers moyennant une enveloppe de 231 millions de dinars.
Ce qui représente une charge supplémentaire pour le budget de l'Etat, a-t-il dit, faisant état de plusieurs dépassements dans ce dossier, dont l'enregistrement de nombres gonflés de postes fictifs ou le versement d'allocations pour des travaux non exécutés.
Il a annoncé à cet effet la création d'une commission nationale qui comprendra les ministères concernés afin d'examiner le dossier des ouvriers de chantiers et de prendre des mesures, dont le refus d'octroi de fonds aux gouvernorats en cas d'inexécution des travaux publics et la rémunération obligatoire des ouvriers des chantiers par mandat-postal à partir du mois d'août prochain afin d'éviter tout détournement des fonds publics.
Parmi ces mesures figurent également l'habilitation de l'instance de contrôle général des finances à poursuivre la mission de contrôle exercé sur les chantiers régionaux, a-t-il révélé, soulignant que certains entrepreneurs préfèrent recourir à cette formule d'emploi précaire, alors que d'autres secteurs dont le bâtiment, les travaux publics et l'agriculture souffrent d'une pénurie en main-d’œuvre.