Tunisie-pain: vers un subventionnement au seul profit de la consommation des ménages

Dans l'optique de consolider la politique de ciblage du subventionnement au seul profit de la consommation des

ménages au dépend des usages industriels ou la consommation collective (restaurants, hôtels, entreprises publiques…), un programme de réforme du système de compensation a été initié depuis 2008.  

Pour ce faire, des opérations de contrôle au niveau des réseaux de distribution (boulangeries, minoteries, unités de mise en bouteilles de l’huile…) et plus particulièrement au niveau de ceux relatifs à la farine subventionnée (secteur des boulangerie).  
 
En effet, parceque l’exemple du pain reste l’illustration la plus significative de l’évolution notoire du volume du subventionnement des produits alimentaires de bases, une opération de ratissage, effectuée récemment, a ciblé l’ensemble des boulangeries de Tunisie avec pour finalité première de contrôler l’activité de ses professionnels et notamment le nombre des boulangers opérationnels bénéficiant de la farine subventionné.
Au total : sur 3600 boulangers recensés, détenteurs de la carte professionnelle, seuls 2200 exercent actuellement.

Partant, afin de restructurer le secteur des boulangeries et au vue des constats relevés suite à l’opération de ratissage, il a été décidé par les autorités concernées de définir une liste de 2239 boulangeries encore opérationnelles et d’octroyer une carte propre à l’approvisionnement en farine subventionnée en plus de la carte professionnelle (mesure entrée en vigueur depuis mai 2009).

Autre mesure technique, l’instauration d’un réseau informatique et d’une base de données partagées entre les services concernées auprès du ministère du commerce et de l’artisanat et de l’office des céréales.
S’agissant des résultats de la phase post ratissage, il y a lieu de noter que jusqu’à fin avril 2009, le nombre des boulangeries qui demeurent toujours opérationnelles est de 2446 dont 116 boulangeries interdites d’approvisionnement en farine subventionnée pour avoir transgresser les règles du subventionnement et 1291 assujetties à une rationalisation des quantités qui lui sont normalement octroyées.

Partant, le dispatching de la farine subventionnée se fait selon les catégories de boulangeries. Ainsi, les 1371 de la catégorie A qui représente 56% de l’ensemble des boulangeries opérationnelles détiennent une part de 282 mille quintaux mensuels, soit 58% des quantités totales. Les 779 boulangeries de catégorie B perçoivent, quant à elles, 154 quintaux de farine subventionnées par mois. Le reste, les 226 boulangeries de catégorie C perçoivent 54 mille quintaux par moi, ce qui représente seulement 10% des quantités totales.

Notons, également, que 560 boulangeries ayant repris leurs activités, après avoir régularisé leur situation vis-à-vis des constats et des sanctions d’après ratissage, touchent une part de 1,129 million de quintal de farine subventionnée par an.


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