Tunisie: Rafaa Dekhil appelle les groupes tunisiens à communiquer plus

Dans notre société, les médias sont de plus en plus présents dans notre vie. En Tunisie nous recevons

aujourd’hui près de 1100 publications étrangères, dans plusieurs langues, et distribuons près de 275 milles journal par jour.

Tout cela pour dire que le paysage médiatique tunisien se développe afin de répondre au besoin croissant du tunisien de s'informer. Mais encore faut-il que les détenteurs de l'information veuillent bien la relayer à la presse!

En l'espace de deux semaines, le rôle de l’information économique a fait l’objet de deux grands séminaires. Pourquoi donc cet intérêt et pourquoi maintenant ? Est-ce la conscience de l’importance de l’information économique pour l’entreprise ? Certainement!

En effet, pas plus tard que le jeudi 4 juin, M. Rafaa Dekhil, ministre de la communication et des relations avec la Chambre des députés et la Chambre des conseillers, a présidé un séminaire organisé dans les locaux de la centrale patronale, l'UTICA, traitant du thème « L’information économique au service de l’entreprise et aux défis de l’export ».
 
Conscient des mauvaises habitudes qu'ont pris, depuis des lustres, les opérateurs économiques tunisiens en terme de rétention d'information le ministre décide de s'attaquer à ce fléau.

Notre bourse étant limitée à une cinquantaine d'entreprises et au vu du fait qu'aucun groupe tunisien (à part Poulina) n'est côté sur la bourse de Tunis, il était nécessaire que le ministre s'occupe de la question de la transparence au sein de nos entreprises.

Dans sa communication M. Dekhil a insisté sur la nécessité pour les entreprises, les groupes économiques et les hommes d’affaires d’établir des relations avec les médias conformément à une stratégie économique précise qui renforce le rôle de l’information économique, au service de l’entreprise et de l’économie nationale de façon générale.

Et d'ajouter qu'aucune société ne pourra se développer dans un contexte de repli sur soi, d'opacité et de refus de divulguer l'information.

Et M. Dekhil de finir par rappeler aux représentants des entreprises que les journalistes ne pourront et ne devront jamais s'éloigner des grands groupes qui représentent le moteur de l'économie Tunisienne. Alors autant développer une meilleure relation entreprise-journaliste à même de servir l'image de l'entreprise et évitant ainsi au journaliste de s'adresser à des sources "non-officielles".

Cette initiative est certes excellente pour sensibiliser les entreprises sur les vertus de la transparence et du partage de l'information. Cependant, une telle approche ne peut en aucun cas être suffisante pour chasser ces mauvaises habitudes qui ont la peau dure.

Et pour ce faire, l'administration tunisienne devra donner l'exemple d'autant plus que nos ministères ne sont pas sans reproches.  

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