Tunisie: Sihem Ben Sedrine réclame les ondes FM pour Radio Kalima
La direction de la station radiophonique électronique privée "Radio Kalima" a tenu, mercredi, une conférence de presse, à la Charguia, pour évoquer
les difficultés qu'elle rencontre en vue d'obtenir l'autorisation d'émettre sur le ondes FM.
A cette occasion, Mme Sihem Ben Sedrine, rédactrice en chef de cette station, a demandé la fin de l'injustice qui frappe Radio Kalima qui a pourtant, a-t-elle dit, contribué à lutter contre le despotisme et le monopole médiatique grâce à la persévérance de ses journalistes et techniciens s'agissant de diffuser une information crédible à travers Internet, malgré les vexations, les arrestations, les procès et la confiscation des équipements à plusieurs reprises, partant de la conviction quant au droit du citoyen tunisien à une information libre et objective.
De son côté, M. Lotfi Alajri, avocat de Radio Kalima, a expliqué que les demandes présentées aux autorités compétentes pour l'obtention de l'autorisation sont restées sans réponse, sans toutefois accuser le gouvernement provisoire.
Par ailleurs, il a indiqué que Radio Kalima refuse d'adresser une autre demande à l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication qui, a-t-il dit, a imposé de nouvelles conditions pour l'obtention de l'autorisation dans un communiqué publié le 18 avril courant, estimant que cette instance n'est pas habilitée juridiquement à concevoir des conditions et que son rôle en la matière se limite à donner son avis, en attendant la promulgation d'un texte juridique adéquat.
Pour sa part, M. Amor Mestiri, directeur de Radio Kalima, a mis l'accent sur la nécessité de réhabiliter "l'information alternative" pour qu'elle puisse assumer pleinement son rôle sur la scène médiatique.
Il a déploré le fait que "nous allons vers des élections alors que l'information n'a pas changé et que la majorité des organismes de presse est encore aux mains des proches de l'ancien régime".
Il a souligné que Radio Kalima ne constitue pas un projet nouveau pour qu'elle soit soumise aux conditions de l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication, précisant, à ce propos: "nous sommes une entreprise médiatique dotée d'un siège équipé de moyens ultramodernes.
Nous avons des correspondants dans la plupart des régions du pays qui travaillent à la chasse aux nouvelles, à la transmission de la voix du citoyen et à l'information de l'opinion publique, malgré les difficultés qui ne vont pas nous empêcher d'exiger l'obtention de l'autorisation".
source: TAP