Tunisie: On squatte et on exige de devenir propriétaire

Tunisie: On squatte et on exige de devenir propriétaire

Après avoir squatté des logements relevant de la Société Nationale Immobilière de Tunisie (SNIT), dans le village de Nour Jaafar, à Raoued,

les squatters vont encore plus loin et se permettent même de demander aux autorités la régularisation de leur situation !

En effet, plusieurs parmi ceux qui ont squatté ces logements ont manifesté devant le siège du gouvernorat, à l'Ariana, jeudi matin, réclamant de devenir propriétaires.

Cette gabegie sans cesse grandissante organisée par une partie du peuple tunisien, où maisons, établissements publics et autres magasins ont été pillé et/ou brûlés sous les yeux de tous, est le fruit de la banalisation de ces actes barbares par les médias.

En effet, au lieu de dénoncer les vols perpétrés, ces derniers jours, par bon nombre de tunisiens, les médias se limitent à stigmatiser les Ben Ali et les Trabelsi afin de nourrir les fantasmes populaires.

Il en résulte que même des logements sociaux ont été touchés au cours des évènements que la Tunisie a vécus récemment.

En effet, M. Salah Besbes, PDG de la SNIT a souligné que 500 logements relevant de la SNIT destinés aux pères de famille dont le salaire ne dépasse le salaire minimum garanti, ont été squattés ou pillés.

Il a précisé que plusieurs de ces appartements et logements ont fait l'objet de contrats de vente entre la SNIT et leurs propriétaires qui ont déjà engagé les procédures pour l'obtention de prêts logements en vue de parachever les opérations d'acquisition.

Le responsable a ajouté que ces appartements et logements squattés sont situés essentiellement dans le village de "Nour Jaafar", à Raoued, (gouvernorat de l'Ariana), à savoir 197 logements individuels dont la superficie varie entre 45 et 50 m2 et à Fouchana (gouvernorat de Ben Arous) ou 122 logements ont été squattés et 104 autres, en cours de construction, ont été pillés.

86 autres logements ont été squattés dans la Résidence Selma et 77 autres dans celle de Sofiane à Sidi Hassine Sijoumi (gouvernorat de Tunis) et ce, depuis le 14 janvier 2011, outre la destruction de plusieurs équipements du chantier sur place.

Il a évoqué les pertes que la SNIT subira en raison de ces opérations ainsi que les retards de commercialisation de ces appartement et logements.

 

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