Tunisie: vers un "nouveau contrat" entre l'Etat et les hommes d'affaires
Le président de la République, Moncef Marzouki, a appelé à réorganiser la relation entre le pouvoir politique et les acteurs économiques sur
les bases d'un "nouveau contrat. "
Ce contrat fixe les engagements et les devoirs des deux parties, a précisé le chef de l'Etat, au cours d'une rencontre tenue, vendredi, au siège de la Centrale Patronale avec des hommes d'affaires tunisiens et étrangers.
En vertu de ce "contrat", l'Etat assurera quatre engagements; à savoir "le rétablissement de la stabilité et de la sécurité", "le développement de l'administration tunisienne", "la garantie d'une justice indépendante" et "l'interdiction de toute forme de corruption, de malversation, de népotisme et de chantage".
Le "contrat" engage les acteurs économiques à assumer quatre engagements. Il s'agit de "respecter les droits des travailleurs ", "de respecter l'environnement", "de s'acquitter des impôts" et " de s'engager dans la guerre sacrée contre le chômage".
Marzouki a souligné que l'administration tunisienne souffre, aujourd'hui, de la "bureaucratie", un fléau qui a freiné la réalisation de nouveaux projets d'investissement dans plusieurs régions, comme Sidi Bouzid. Et de rappeler que les investisseurs s'orientent toujours vers les pays de droits qui garantissent l'indépendance de la justice.
S'agissant du respect de l'environnement, M.Marzouki, a relevé que "toute activité économique doit prendre en considération le droit des générations futures de vivre dans un environnement sain".
Et d'assurer les acteurs économiques que "les nouvelles autorités tunisiennes n'exerceront pas de chantage ou de pressions contre les hommes d'affaires, comme c'était le cas sous l'ancien régime".