Une quinzaine d’homosexuels tués et une cinquantaine d’autres se sont suicidés
Dans sa livraison de mardi 19 janvier, l’hebdomadaire « Akher Khaber » rapporte que 15 homosexuels ont été tués au cours des dernières années. Citant un responsable d e l’association « Damj, (Insertion) », le journal écrit que « ces crime sont eu lieu dans plusieurs régions du pays dont notamment Hammamet, Sousse, et Gammarth ». Il a ajouté que « les victimes ne sont pas uniquement des Tunisiens mais également des étrangers résidents en Tunisie ou des touristes», citant les cas d’un ecclésiastique quia été tué en 2011, ou encore un Italien tué en 2014 et dont la été incendiée pour faire disparaitre les preuves. En 2015, un jeune tunisien a été tué pour ses penchants homosexuels et son ami a été arrêté et a subi un test anal.
En plus de ces crimes, selon d’autres sources, une quinzaine d’homosexuels se sont suicidés en 2015 en raison du rejet de la société et de leurs parents de ce genre de pratiques, considérées comme immorales et contraires aux préceptes de la religion.
Notons que l’homosexualité est punie par la loi tunisienne par une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans, comme le stipule l’article 230 du code pénal. Il y a plus de cinquante cas de condamnations pour homosexualité par an.
La condamnation, le 10 décembre dernier, de six jeunes étudiants par le tribunal de première instance de Kairouan à trois ans de prison ferme en plus d’un bannissement de cinq ans a suscité plusieurs réactions dont celle du président de la République Béji Caid Essebsi qui a fustigé ces lourdes peines. Un mois après, la cour d’appel de Sousse les a remis en liberté en échange du paiement d’une caution de 500 dinars chacun, dans l’attente d’une nouvelle audience fixée au 25 février.
Ce jugement a relancé le débat de la criminalisation de l’homosexualité en Tunisie.
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