Vadémécum de la compréhension et de l’interprétation
La relation entre la Tunisie et l’Algérie est tellement forte et tellement sédimentée dans l’histoire, qu’elle ne peut souffrir des quelques interprétations erratiques, qui ont été faites de la récente déclaration du Président algérien Abdelmajid Tebboune sur la chaine Eljazira podcast au sujet de la Tunisie.
Alors que la majorité des Tunisiens n’y ont vu que de la solidarité, du volontarisme, de la responsabilité de voisinage, certains l’on vite assimilé, par un raisonnement dont il reste à percer la mécanique et les relents, à une immixtion dans les affaires intérieures de la Tunisie.
Il est important de relever dans cette veine que l’Algérie, par la voix la plus autorisée, celle là même du Président Tebboune, a développé en direction de la Tunisie ces dernières années, une approche faite de pragmatisme et de fraternité.
Pragmatisme parce qu’elle prône et s’emploie concrètement et par les actes, à faire valoir la primauté de la stabilité de la Tunisie, le droit à l’appropriation non partagée des Tunisiens de leurs dynamiques internes, l’appui direct aux besoins de la Tunisie suite aux conséquences de l’épidémie du Covid-19 et des difficultés économiques et financières aux causes multiples, et le refus des pressions extérieures exercées sur notre pays.
Fraternité, parce que nous avons tous noté le ton des propos du Président Tebboune à l’égard de la Tunisie, fait d’humilité, de sincérité et de pudeur.
N’a-t-il pas dit lui même, réduisant volontairement et à dessein l’ampleur de l’appui de son pays à la Tunisie, que l’Algérie ne fait que rendre une dette à la Tunisie, en se référant à l’appui de notre pays à la guerre de libération nationale.
Cette seule profession de foi, qui donne la chair de poule, résume en fait toute la posture de l’Algérie.
Il est injustifié, contreproductif, désutile et même malsain d’essayer de déformer des propos pourtant clairs et de tenter de parasiter ainsi une relation entre deux pays voisins et frères. La déclaration du Président Tebboune sur la Tunisie doit être écoutée et non interprétée.
B.M
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