Aéroport Tunis-Carthage: L'impérative mise à niveau pour une meilleure qualité de services

Aéroport Tunis-Carthage: L'impérative mise à niveau pour une meilleure qualité de services

Exigu et obsolète par bien des aspects, que ce soit au niveau de l’organisation que du confort, l’aéroport de Tunis Carthage n’arrive plus depuis des années à satisfaire les besoins de millions de passagers qui y transitent chaque année, ainsi que des compagnies qui y opèrent.

Procédures compliquées, services médiocres, files d’attente interminables, retards, manque de confort, insalubrité…. Telles sont quelques-unes des complications déplorées par les usagers et les compagnies.

Malgré cette triste réalité, les gouvernants qui se sont succédé à la tête du pays ces dernières années n’ont jamais donné la priorité à sa modernisation et à sa mise à niveau aux normes internationales ou à la concrétisation de la construction d’un nouvel aéroport.

Pourtant les solutions existent pour améliorer les services à Tunis-Carthage.

Il suffit dans ce cadre d’une réelle volonté de l’Office Nationale de l’aviation civile et des autres intervenants afin d’améliorer les procédures qui existent aujourd’hui, en mettant en œuvre une approche privilégiant une vision globale pour mieux encadrer l’articulation entre les obligations en matière de sûreté d’un côté et les contraintes économiques de l’autre.

Car le constat est clair actuellement à l’aéroport de Tunis-Carthage. On se soucie très peu des objectifs de l’attractivité, de la facilitation et de la fluidité de la circulation des passagers. Alors qu’il faut améliorer simultanément le niveau et l’efficacité de la sûreté et la qualité de service offerts aux passagers tout en préservant la compétitivité des opérateurs qui y exercent.

Dès l’arrivée à l’aéroport, il faut diminuer les obstacles en multipliant les points de contrôle des bagages par scanner effectués pour sécuriser les grandes salles intérieures, et ce afin d’éviter ces images choquantes de files d’attente à l’entrée de l’aéroport.

L'inspection filtrage des passagers au sein de l’aéroport, soumise à plusieurs injonctions parfois même contradictoires à cause de la pluralité des intervenants, doit être plus efficace.

Vu que l’espace consacré à cette inspection filtrage au départ de Tunis avant l'entrée aux salles d'embarquement, est exigu, il faut normalement l’organiser avant le contrôle de police et pas après comme c’est le cas dans tous les aéroports du monde.

Cette inspection filtrage des passagers et des bagages de cabine doit être par ailleurs considérablement renforcée en acquérant plus de scanners et de matériels permettant de détecter davantage d'objets illicites. Et ce, en attendant l'extension de cette zone de contrôle et des douanes et la rénovation des espaces de services à l'intérieur de l'aérogare.

Pour décongestionner le trafic au « Terminal 1 », il est aussi impératif de mieux exploiter le « Terminal 2 » utilisé uniquement pour les vols charters et les voyages des pèlerins.

Doté d’une capacité d'accueil de 500 mille voyageurs par an, ce terminal composé de trois bâtiments (départ, arrivée et transit) est sous exploité à cause du manque de service, alors qu’il peut représenter une réelle solution en attendant le lancement des projets de modernisation de l’aéroport de Tunis-Carthage ou la construction d’un nouvel aéroport digne de la Tunisie qui soit accessible à partir de la capitale, contrairement au fiasco de celui d’Enfidha.   

B.M.N.

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