BAD: Quelles mesures pour le redressement économique en Afrique ?

BAD: Quelles mesures pour le redressement économique en Afrique ?

Selon les projections du rapport intitulé « Performance et perspectives macroéconomiques de l’Afrique » publié par la Banque africaine de développement (BAD), la croissance du PIB en Afrique du Nord devrait rester stable à 3,9% en 2024 et s’améliorer à 4,1% en 2025.

En effet, la croissance du PIB de l’Algérie devrait atteindre 4,2% en 2024, de l’Egypte 3,7%, de la Libye 7,9%, du Maroc 3,5% et de la Mauritanie 5,2%.

Ainsi, la BAD a démontré des estimations du taux d’inflation en Afrique du Nord de 16,6% en 2023, sous l’effet d’une augmentation rapide des prix en Égypte, où l’inflation a triplé passant de 8,5 % en 2022 à une estimation de 24,1 % en 2023, et dans une moindre mesure en Tunisie, où l’inflation a augmenté de 8,3 % en 2022 à une estimation de 9,4 % en 2023.

Pour tout le continent, l’inflation moyenne a été estimée à 17,8% en 2023, soit 3,7% de plus qu’en 2022 et presque deux fois les 10,1 % de la moyenne des cinq années précédant la pandémie (2015-2019).

De ce fait, l’inflation en 2023 était la plus élevée depuis plus d’une décennie et a contribué à éroder les gains macroéconomiques obtenus avant la pandémie.

Les pressions inflationnistes ont été alimentées par la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie ainsi que par des facteurs nationaux, à savoir les largesses fiscales, les chocs de l’offre agricole et les effets de la dépréciation des monnaies nationales par rapport au dollar américain.

Face à cette situation, le rapport de la BAD a dressé une batterie de mesures à court et moyen termes, susceptibles d’appuyer le redressement économique en Afrique.

A court terme, la BAD a préconisé de s’attaquer à l’inflation persistante, d’utiliser la politique monétaire pour limiter la transmission des pressions sur les taux de change et de s’attaquer au fardeau de la dette, et ce, à travers des réformes de la gouvernance pour renforcer la capacité de gestion de la dette.

A moyen terme, la BAD a recommandé d’accroître la mobilisation des ressources nationales pour accélérer l’assainissement budgétaire et la transformation structurelle de l’Afrique, d’adopter une approche politique à plusieurs volets afin de stimuler la transformation structurelle de l’Afrique et de renforcer sa résilience face aux chocs.

Elle a également recommandé de réformer l’architecture actuelle de l’aide financière mondiale pour l’adapter aux besoins de financement des pays africains.

 

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