En marge du derby de Tunis: Le constat d’un football malade !

En marge du derby de Tunis: Le constat d’un football malade !

De plus en plus décrié, le championnat tunisien n’arrive décidemment plus à déchainer les foules et à attiser les convoitises comme il le faisait auparavant.  Face à tout l’engouement qu’il devrait pourtant susciter se dresse une sentence irrévocable : la sombre réalité du niveau de performance de tous les acteurs qui participent à la médiocrité de ce jeu et au déclin irrévocable du sport Roi dans le pays: joueurs, arbitres et staffs techniques et même quelques pseudo journalistes et chroniqueurs.

 On ne pourra alors pas dire que le championnat de cette saison aura mis avant le jeu, les buts et les attaquants avec une moyenne de buts avoisinant 0.8 but marqué par match (c’est  a peu prés 3 fois moins que les Standards  européens enregistrés dans les 5 grands championnats)

C’est dans cette lignée que s’inscrit le derby de Tunis, du 18 mars 2024, opposant le vice-champion en titre, l’Esperance Sportive de Tunis face a son plus grand rival, le Club Africain.

C’est au terme de 90 interminables minutes que les poulains de l’entraineur portugais Miguel Cardoso, fraichement nommé aux commandes techniques du club de Beb-Souika, ont finalement réussi à sceller le sort de ce derby sur le score d’un but a zéro marqué dès la 8ème minute de jeu par l’intermédiaire de l’avant centre brésilien  Rodrigo Rodrigues .

Au delà de toutes les considérations technico-tactiques, du résultat et du classement à la fin de cette journée de championnat, ce derby 2024 sonne creux, il symbolise à lui tout seul le constat d’un football malade et en totale perdition, s’inscrivant ainsi fidèlement dans une politique de régression généralisée.

Le derby de Tunis, censé être le match phare de la saison qui reflétait l’image de notre football  a représenté en réalité la façade de plusieurs fondations en ruines  et les maux  d’un football obsolète névralgique et défaillant . 

Le spectacle ne se déroulant pas sur le terrain , les supporters ont décidé d’apporter un soupçon de gaieté et de divertissement en  transposant  le show vers les tribunes du stade olympique de Rades pour tenter de pallier un niveau de jeu effroyablement mauvais et à l’absence de tout  fondement incarnant un football moderne en 2024 . 

Et au vu du rythme, du volume de jeu et du déchet technique proposé par les 22 acteurs, il est nécessaire de saluer la performance des  29 000 fidèles spectateurs présents au stade olympique de Rades qui, il faut le signaler, ont réussi à réaliser une  prouesse, celle de suivre ce match jusqu'au bout .

 En effet, prendre son mal en patience, résister à  la douleur grandissante  en contemplant les mauvaises passes s’enchainer, garder son sang froid ,rester stoïque en assistant  aux multiples contrôles ratés et endurer les approximations techniques des 2 équipes ne fut pas une mince a faire. Heureusement pour eux , les supporters sang et or ont décidé de mettre fin, du moins provisoirement, à ce calvaire des la 60éme minute de jeu en engageant un show pyrotechnique d’envergure, plongeant Rades dans un brouillard épais, d’où la suspension du match durant plus d’un quart d’heure , le temps que tout le monde reprenne ses esprits .

Une situation qui n’arrangera pas dans le fond la réalité des spectateurs, ces scènes auront naturellement pour conséquence de prolonger la torture un petit peu plus, et ce n’est que vers 23h45 que l’arbitre Haythem Guirat eu la décence de siffler la fin du match indiquant ainsi l’épilogue du supplice.

Aziz Hadiji

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