Ennahdha aurait soulevé la question de son départ du gouvernement.

Ennahdha aurait soulevé la question de son départ du gouvernement.

 

Le départ des ministres et secrétaires d’Etat appartenant à Ennahdha du gouvernement d’union nationale n’est plus un tabou, ni un non-dit au sein de ce mouvement. Selon le correspondant à Tunis du site « Alaraby al jadid » diffusé à partir de Londres, la question a été soulevée dans les instances d’Ennahdha au cours de récentes réunions mais elle n’a pas eu les faveurs du leader du mouvement Rached Ghannouchi qui l’a rejeté.

Mais le fait que l’hypothèse est désormais sur la table laisse à penser qu’elle n’est plus du domaine de l’impossible. Selon les tenants de cette idée, « le maintien du mouvement au sein du gouvernement n’a plus de raison après l’annonce par son partenaire Nidaa Tounés d’avoir rompu les liens avec lui sans consultation préalable »

« Il n’y a plus de justification pour Ennahdha à rester au gouvernement après que le parti qui lui a demandé d’en faire partie annonce la fin du partenariat avec lui », tiennent à dire les adeptes du départ du gouvernement ajoute le site selon des « sources informées »

. Pour certains dirigeants d’Ennahdha, les raisons qui ont conduit à l’entente avec Nidaa Tounes, à savoir la stabilité politique et sécuritaire ont été réalisées dans une large part et il n’y a plus de menace sur le pays de ce côté-ci ». « De plus les partis politiques qui cherchaient à exclure Ennahdha se sont rendus compte qu’ils ne pouvaient gouverner sans lui », ajoute-t-on de même source.

D’après ces voix, Nidaa Tounés a annoncé qu’il a payé le prix de son entente avec Ennahdha, mais celui-ci en a payé aussi le prix puisque cette entente a été critiquée largement par les bases du mouvement islamiste.

« Il est temps désormais pour le parti islamiste d’entamer une nouvelle expérience politique loin des craintes classiques qui constituent des tabous au sein du mouvement à savoir l’isolement politique, et le retour de la répression, « des craintes qui n’ont plus de raison d’être dans un régime démocratique où les appareils sécuritaire et judiciaire bénéficient d’une large indépendance et le parlement pluraliste permet la coexistence de la majorité et de l’opposition. »

Cependant pour ces adeptes, « quitter le gouvernement ne veut pas dire quitter le pouvoir, car Ennahdha dispose d’un important bloc à l’assemblée des représentants du peuple, ce qui lui permet de former une nouvelle majorité à travers des alliances avec d’autres blocs ou de soutenir le gouvernement sans en faire partie ».

Même si l’idée n’a pas été retenue, et a été même rejetée par des dirigeants du mouvement et en premier lieu par son président Rached Ghannouchi, elle est désormais une possibilité dans le cadre des évolutions en cours dans la scène politique tunisienne », conclut le site.

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