Ettadhamen et Douar Hichar, des laissés-pour-compte de la Révolution !

Ettadhamen et Douar Hichar, des laissés-pour-compte de la Révolution !
 
 
Le bureau International Alert en Tunisie, dirigé par le politologue Olfa Lamloum, a mené une enquête sur les répercussions de la révolution sur deux quartiers défavorisés (Ettadhamen et Douar Hicher), les résultats sont édifiants.
 
L'enquête a révélé que 44% des jeunes de ces quartiers pensent que leur quotidien n'a pas changé depuis le 14 janvier 2011. Pire encore, 46 % de ces jeunes estiment que leurs conditions de vie, loin de s'améliorer, se sont détériorées. Seuls 10 % estiment que leur situation a connu une améliortation, il s'agit principalement de personnes actives.
 
La hausse du prix du transport, la cherté du coût de la vie, le chômage et la précarité sont les éléments qui reviennent en boucle dans la bouche des jeunes. La dégradation du climat sécuritaire et la fermeture de nombreuses usines ont fini par tuer l'espoir de certains jeunes dont la plupart ont perdu leur boulot.
 
Raison pour laquelle, le déficit de confiance entre ces jeunes et l'autorité, de même que la haine de la police continuent à avoir la peau dure. Il faut reconnaître que la stigmatisation de ces quartiers justifie l'indifférence et l'oubli de la part des autorités de mener une véritable politique. Raison pour laquelle ces quartiers sont devenus des lieux propices de recrutement de jihadistes ou au meilleur cas de business pour l'immigration clandestine.