On fait appel à lui pour faire cesser la corruption, il demande un pot-de-vin

On fait appel à lui pour faire cesser la corruption, il demande un pot-de-vin
 
 
L’histoire racontée par Mosaïque FM sur la foi d’une déclaration de la députée Bochra Belhadj Hamida pour incroyable qu’elle soit donne à réfléchir. Et si la corruption est devenue  tellement banalisée que même ceux à qui on fait appel pour la combattre demandent  des pots-de-vin.
 
Cela se passe à l’Instance de lutte contre la corruption. Le bâtonnier Chaouki Tabib président de l’Instance est sur toutes les chaînes radio et Tv et sur l’ensemble des journaux pour dénoncer le peu de moyens dont son institution dispose, demande une rallonge budgétaire et fustige  la corruption généralisée dans la société.
 
Alors répondant à ses réclamations la présidence du gouvernement  lui donne de l’argent en raclant les fonds de tiroir et en même temps met à sa disposition des fonctionnaires pour pouvoir faire son job. L’un de ceux-là est chargé du service informatique. On lui demande d’acheter des ordinateurs. Quoi de plus normal. Mais que va-t-il faire. On vous le donne en mille. 
 
Vous n’allez pas le croire. Mais notre bonhomme  commande des appareils et en même temps il envoie un SMS à son fournisseur pour réclamer 10% de la somme due comme gratification, dessous de table à vous de choisir la qualification de ce qui est ni plus ni moins qu’un pot de vin, c'est-à-dire de la corruption. 
 
L’arroseur arrosé ? Le plus étrange dans l’histoire c’est l’utilisation du SMS pour se faire attraper ? Vous n’y êtes pas. C’est pour lui normal. C’est peut-être l’ordinaire d’un fonctionnaire corruptible. Avec le respect dû aux fonctionnaires qui ne  le sont pas. Et ils sont fort heureusement les plus nombreux.
 
Mais notre bonhomme a trouvé plus fort que lui. La gérante de la compagnie de vente d’ordinateurs, surprise par  l’audace de son interlocuteur  en parle à une de ses amies qui ameute le monde politique.
 
Chaouki Tabib est alerté. Le fonctionnaire n’a pas d’autre choix que de démissionner. Mais cela ne s’arrête pas là. Le président de l’Instance de lutte contre la corruption alerte le procureur de la République et porte plainte contre son ancien collaborateur. Pour corruption ! Ainsi va le monde de la corruption banale et banalisée en Tunisie !!!
 
R.B.R.
 
 

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