Le projet d’installation de camps pour réfugiés en Tunisie définitivement enterré

Le projet d’installation de camps pour réfugiés en Tunisie définitivement enterré

 

Un peu plus de deux semaines après la visite à Berlin du chef du gouvernent Youssef Chahed, qualifiée de « tendue » par des médias européens à cause du dossier des clandestins et des réfugiés, la chancelière allemande Angela  Merkel a répondu à une invitation du président Béji Caïd Essebsi pour « trancher » définitivement cette question.

Mis si elle est arrivée à trouver un accord avec le chef de l’état sur le traitement du dossier des  clandestins tunisiens vivant en Allemagne qui seront rapatriés  « sur la base du volontariat et avec une aide financière censée faciliter leur réintégration sociale, notamment leur employabilité », elle n’a pas réussi à le convaincre à propos de l’installation de camps sur le territoire tunisien pour abriter les réfugiés en quête d’asile. Ainsi le projet d’installation de ce genre de camp a été définitivement enterré et c’est Merkel qui l’a démenti au cours de la conférence de presse conjointe avec le président de la République tunisien Béji Caïd Essebsi. 

En ce qui concerne l’accord migratoire, il oblige les autorités tunisiennes  à confirmer ou à infirmer la nationalité tunisienne d’un migrant illégal en trente jours. Une fois sa nationalité établie, la Tunisie a sept jours pour envoyer un passeport – souvent déchiré par le migrant à son arrivée en Europe – qui permet le processus d’expulsion. Des fonctionnaires tunisiens seront dépêchés sur place en Allemagne pour faciliter le travail d’identification des migrants et une collaboration plus étroite entre les ministères des deux pays a également été annoncée.

Sur un autre plan, Angela Merkel qui arrivat du Caire après s’être entretenue avec le président égyptien Abdelfettah Al Sissi sur la crise libyenne, a salué l'initiative du chef de l’Etat  qui « milite pour une résolution politique globale de la crise libyenne ». « L'Allemagne, a affirmé la chancelière, fait part de sa volonté d'appuyer les efforts déployés pour épargner à la Libye davantage de conflits et assurer la stabilité de la région ».

De son côté,  « la Tunisie est contre la solution militaire. Elle privilégie le règlement politique, loin de toute ingérence étrangère », a soutenu le président Béji Caid Essebsi, mettant en avant le soutien apporté par l’Union européenne à l’initiative des pays voisins de la Libye.

L’initiative tripartite Tunisie-Algérie-Egypte, prône une résolution politique du conflit en Libye avec, obligatoirement, l'implication de toutes les parties libyennes dans le cadre d'un processus pacifique sous l'égide des Nations Unies.

Tunis a abrité en février une réunion des ministres des Affaires étrangères de ces trois pays, dont les chefs d'Etat se retrouveront ensuite pour un sommet fin mars à Alger.

Avec des agences

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