« Les fuites » de Nadia Akacha : le timing pose problème

 « Les fuites » de Nadia Akacha : le timing pose problème

En cette fin de Ramadan, un autre feuilleton est en train de tenir les Tunisiens, du moins certaines catégories d’entre eux, en haleine. Il s’agit des « fuites » attribuées à l’ancienne directrice du cabinet présidentiel, Nadia Akacha.
Celle qui fut pendant plus de deux ans, la plus proche collaboratrice du président de la République Kaïs Saïed se lâche contre son ancien patron. C’est un « peureux » dira-t-il après avoir dit qu’il l’a appelé sur son portable et qu’elle n’a pas daigné lui répondre. Trois fois de suite, je reconnais son numéro de téléphone ajoute-t-elle dans un accès de fou rire. Il doit dormir maintenant, poursuit-elle comme pour révéler que Saïed déserte son bureau et passe le temps qu’il doit consacrer à ses hautes responsabilités dans « les bras de Morphée ».
Dans l’épisode suivant, c’est l’état de santé de Kaïs Saïed qui est jeté en pâture sur la voie publique. C’est un homme « malade » dira-t-elle
« Il finira très mal, parce qu’il est malade et ne reconnaît pas sa maladie. Il va droit au mur, même sur le plan personnel et psychologique, il va mal, très très mal. Il y a un médecin qui suit son état. Il a prévu qu’il aurait une grande crise et il l’aura parce que ce genre de pathologie dégénère en l’absence de soins et d’encadrement. Sa famille aggrave son cas et le rend fou, donc c’est normal qu’il aurait une crise. De plus avec mon statut, il est devenu fou furieux », ajoute Nadia Akacha.
On a froid au dos lorsqu’on prend conscience que cette dame était parmi les plus hauts responsables du pays.
Mais ce qui pose problème c’est le timing de ces fuites. Alors que la Tunisie traverse sa plus grave crise depuis l’indépendance et qu’elle a entamé des négociations cruciales avec le Fonds monétaire international, ce genre de fuites ne peut que mettre en question la crédibilité de la direction du pays à son niveau le plus élevé. Si on voulait faire mal à la Tunisie on ne s’y prendrait pas autrement.
« Si parle ce sera un tremblement de terre », assure Nadia Akacha. Elle ne croit pas si bien dire.
Y aurai-t-il une suite à ce feuilleton. Il faut le redouter.

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