Mouvement des chefs de missions diplomatiques et consulaires : chambardement et refus ?!

 Mouvement des chefs de missions diplomatiques et consulaires : chambardement et refus ?!

Est-ce la bonne liste du mouvement des chefs de mission diplomatiques et consulaires qui se trouve sur certains sites et forcément sur les réseaux sociaux. Le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger (la Coopération internationale ne figure pas dans la dénomination comme on l’a cru comprendre-NDLR) a bien promis de faire publier la liste complète et définitive en début de semaine mais cette promesse n’est pas tenue.

Ce retard semble dû non seulement à des réajustements de dernière minute mais à des chambardements d’une part et à des refus par certains d’accepter les postes qui leur sont affectés. Pour des raisons personnelles ou familiales pour certains et pour d’autres motifs qui cachent parfois un sentiment d’amertume ou une non-adéquation entre leurs qualités et les missions qui leur sont confiées.

Côté chambardement, l’un des postes les plus en vue celui de l’ambassade de Tunisie à Paris, resté vacant depuis quasiment un an serait en ballotage entre l’ex-ministre de la Défense nationale Imed Hazgui et l’ambassadeur délégué permanent de Tunisie auprès de l’UNESCO, Ghazi Ghraïri. Nommé fin 2015 par l’ancien président Béji Caïd Essebsi, ce dernier arrive à l’ultime année de son affectation et il voudrait bien prolonger son séjour dans la capitale française. Il doit faire pression en comptant sur le lobby qui lui a permis d’être nommé à son actuel poste.

Qu’il soit nommé ambassadeur auprès de la République française, ce serait évidemment une promotion pour lui, mais qu’en penserait le gouvernement français ? Puis mettre presqu’une année avant de se rendre compte que l’ambassadeur en poste auprès de l’UNESCO qui se trouve à Paris serait le bon, n’est-ce pas l’aveu que le pays ne compte plus des compétences pouvant conduire la plus importante mission diplomatique tunisienne à l’étranger.

Certaines supputations laissent entendre que la nomination de Ghrairi à la tête de l’ambassade laisserait vacant le poste de délégué permanent auprès de l’UNESCO qui serait confié à la directrice du cabinet présidentiel Nadia Akacha. Mais est-ce bien raisonnable ?

Côté refus, celui qui saute aux yeux est celui qu’oppose l’ancien ministre des Affaires étrangères, Noureddine Erray à sa nomination comme ambassadeur à la Valette, auprès du gouvernement maltais. C’est une bien petite mission pour celui qui a dirigé la diplomatie tunisienne même si c’était pour quelques mois.

Ancien ambassadeur à Mascate au Sultanat d’Oman, il a droit à une affectation plus importante. Il n’est pas le seul à avoir opposé un refus à sa nomination, mais il est le plus emblématque.

En attendant la publication officielle de la liste du mouvement des chefs de mission diplomatiques, permanentes et consulaires, on peut affirmer que la liste fuitée en fin de semaine dernière n’a pas subi de grands changements. Seul fait saillant la mutation de l’ancien chargé de la direction du cabinet présidentiel Tarek Bettaieb de Téhéran(Iran) où il officiait à Berne en Suisse, un des postes les en vue de l'appareil diplomatique tunisien.

RBR

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