Une commission d’enquête « handicapée » sur l'envoi des jeunes dans les zones de conflits

Une commission d’enquête « handicapée » sur l'envoi des jeunes dans les zones de conflits

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, ce mardi 31 janvier, la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l'envoi des jeunes dans les zones de conflits comme la Syrie, l'Irak ou la Libye. Cette commission va naitre avec un handicap majeur. Tout comme les précédentes, sur le plan pratique, elle ne peut pas mener des investigations et, par conséquent, elle ne peut pas aboutir à des résultats concrets. De fait, plusieurs autres commissions parlementaires, créées depuis 2011, n'étaient pas efficaces, faute de prérogatives et d'une loi qui donne à ces commissions le pouvoir d'agir. L'exemple le plus frappant étant la commission d'enquête sur l'assassinat de Chokri Belaïd.

Mais plusieurs députés, de l’opposition notamment, espèrent que cette commission joue un rôle politique afin de préparer le terrain à une loi qui lui permettrait réellement d'enquêter.

Enquêter sur les responsabilités de l'nevoi des jeunes dans les zones de conflit est un défi de taille et les implications politiques et judiciaires touchent, selon le député du Front populaire Mongi Rahoui, « un réseau assez large d'associations et de partis politiques » en Tunisie.

Quant à Rim Mahjoub, présidente du groupe Afek Tounes, elle regrette que les soupçons qui pèsent sur certaines personnalités politiques ne proviennent que d'informations trop parcellaires : « Au-delà de ces soupçons, nous voudrions établir l'implication précise de ces personnalités dans le parcours de ces jeunes pour que chacun assume sa responsabilité, il nous faut du concret », souligne-t-elle.

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