Accor explique comment il a été dépouillé en Tunisie

La chaine hôtelière Accor sera de retour en Tunisie, à partir de juin 2011, pour exploiter et gérer deux unités (un Ibis et un Novotel) installés,

tous les deux, à l'Avenue Mohamed V.

la chaîne va gérer ces deux établissements qu'elle n'a pas construits. L'objectif est de développer un tourisme d'affaires en Tunisie.

Trois ans après son désengagement de la Tunisie, où il fut implanté à Djerba et Tozeur, le Groupe a décidé de tenter un retour peu avant la révolution tunisienne.

Pour la première fois, Gérard Pélisson, fondateur avec le Tourquennois Paul Dubrule du groupe Accor, revient sur les raisons qui ont poussé son groupe à jeter l'éponge il y a trois ans.

Dans une déclaration accordée au journal français Nord Eclair, ce dernier n'a pas mâché ses mots. « Nous avons quitté la Tunisie il y a trois ans. La situation était devenue intenable ». Pour Accor qui a investi autant qu'il le pouvait dans le monde arabe (il est le premier hôtelier de la Mecque), c'était une décision lourde.

Pendant des années, il a été implanté à Djerba et Tozeur avec, comme partenaires, des banques tunisiennes. « On a découvert petit à petit comment elles étaient inféodées au système, très proches du pouvoir et de ses clans familiaux. Nos intérêts passaient après » raconte Gérard Pélisson.

Il évoque notamment ce jour où on les a « obligés à acheter un hôtel pourri pour 7 millions d'euros. Ses propriétaires étaient très proches du régime. C'était un actif pourri. Donc, pour la banque une très belle affaire... ». Et d'enfoncer le clou : « On a été spoliés en Tunisie ». Sans compter le « harcèlement fiscal » que le groupe a dû subir.

Gérard Pélisson l'assure, « On nous a fait des coups comme ça, on a perdu pas mal d'argent en Tunisie... ».

Il est à rappeler qu'une délégation du groupe Accor a été reçue il y a un mois par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi ainsi que par le ministre du tourisme tunisien pour essayer de rétablir des relations entre Accor et la Tunisie. Réunion qui a convaincu Accor de retourner en Tunisie.

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source: Nord Eclair