Actes de vandalisme ou mouvements de protestation : le Courant populaire s’emmêle les pinceaux
Le Courant populaire a été parmi les rares partis politiques à réagir aux actes de vandalisme, de pillage et de violence qui ont eu lieu dans plusieurs régions du pays et qui ont été le fait de jeunes manifestants dont certains sont encore des enfants.
Mais ce parti semble confondre ce genre d’actes qui prennent pour cibles les agents de l’ordre et des établissements publics et des biens privés avec les protestations pacifiques qui ne peuvent avoir lieu qu’en journée et qui sont par la nature des choses organisées.
Ce parti parle d’une ’’escalade des mouvements de protestation dans plusieurs régions, particulièrement dans les quartiers populaires souffrant de pauvreté et de marginalisation’’, qui est selon lui ’’le résultat inévitable de dix ans de gouvernance où commerçants de religion et la mafia se sont alliés, balayant tout espoir d’emploi, de liberté et de dignité parmi le peuple tunisien”.
Tentant de politise ces actes, le Courant populaire a, dans une déclaration publiée lundi, tenu le système en place pour entièrement responsable. Il s’agit, pour lui, d’un système de gouvernement défaillant et incapable, qui s’obstine à continuer dans une grave dérive.
“Tout a été mis en œuvre pour traquer et diaboliser les élites nationales à travers la diffamation et la violence et en les traitant de mécréants “, a-t-il déploré. “Le système au pouvoir implique, aujourd’hui, à nouveau, les corps sécuritaires et militaires dans des affrontements avec les manifestants pour, ensuite, plonger le pays dans un cercle de violence et de chaos”, a-t-il regretté.
Le Courant populaire a, dans ce contexte, appelé les forces sécuritaires et militaires à se conformer aux dispositions de la Constitution et de canaliser leur efforts dans la protection des institutions. “Il faut procéder à un traitement responsable avec ceux qui manifestent pour leurs droits légitimes”, a-t-il estimé.
Il a, également, appelé les forces et organisations nationales à coordonner, immédiatement, pour l’organisation de ces mouvements de protestation, de manière à les développer en un mouvement national global pour corriger le processus, élaborer les choix nationaux requis et mettre fin aux dégâts causés par le système au pouvoir.
Le Courant populaire a, par ailleurs, mis en avant “l’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, la détérioration du dinar tunisien et la hausse de l’endettement et de l’inflation”.
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