Adoption par plus de 150 pays du « Pacte de Marrakech » sur les migrations
Des représentants de plus de 150 pays ont approuvé lundi 10 décembre à Marrakech (Maroc) le pacte mondial sur les migrations piloté par l'ONU, baptisé « Pacte de Marrakech ». Ce document s'appuie notamment sur la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants de 2016. Après avoir initialement validé le texte au mois de juillet, de nombreux pays ont finalement retiré ou gelé leur décision, comme les Etats-Unis, l'Australie, la Suisse ou Israël.
Disponible in extenso sur le site des Nations unies, le pacte dresse une liste de 23 objectifs au total, dont voici une sélection.Le pacte souhaite « développer et diversifier les filières de migration sûre, ordonnée et régulière » afin de lutter contre les filières clandestines et de répondre aux besoins en main-d'œuvre des pays concernés. Le texte évoque notamment l'examen et la révision « des filières de migration existantes », afin de « mettre en correspondance les compétences sur le marché du travail » et les réalités démographiques. Cet objectif 5, qui évoque notamment l'immigration économique, souhaite la mise en place des « programmes de migration temporaire, saisonnière, circulaire et accélérée qui permettent de recruter des travailleurs dans les secteurs manquant de main-d’œuvre ».
Pour ce faire, le document veut associer « les autorités locales et les autres acteurs concernés, notamment le secteur privé et les syndicats, aux efforts d’analyse du marché du travail local ». Il propose des « modalités flexibles et non-discriminatoires d’octroi de visas et de permis [de travail] convertibles », mais aussi de réduire les délais de traitement des demandes de visas et de permis « pour les autorisations de travail ordinaires » et de proposer « aux employeurs qui ont systématiquement respecté leurs obligations une procédure accélérée de traitement des demandes de visas et de permis ».
Enfin, le pacte de Marrakech veut « faciliter l’accès aux procédures de regroupement familial des migrants, quel que soit leur niveau de compétence, en prenant des mesures favorisant l’exercice du droit à la vie de famille et l’intérêt supérieur de l’enfant ».
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