Affaire Abderrazak Kilani : place aux plaidoiries
Les plaidoiries devant la Cour d'appel militaire de Tunis se poursuivent dans l'affaire intentée contre l'ancien bâtonnier des avocats, Abderrazek Kilani, a déclaré Ridha Belhaj, membre de son comité de défense.
Le verdict est prévu ultérieurement, a-t-il déclaré, ce vendredi, à la TAP, précisant que le collectif de défense a réclamé l'annulation du procès et le prononcé d'un non lieu.
"Des avocats tunisiens et étrangers, ainsi que des activistes des droits de l'Homme étaient présents à l'audience de ce vendredi", a-t-il indiqué.
Kilani a, aussi, rappelé que l'ancien bâtonnier, qui a pris sa propre défense, avait affirmé que la discussion qu'il a eue avec les agents de sécurité devant l'hôpital Habib Bougatfa, à Bizerte, où était admis son client Noureddine Bhiri, dirigeant au Mouvement Ennahdha, "était légale".
"L'échange a été mené, dans le respect des règles de courtoisie", s'est-il défendu, niant avoir incité les forces de sécurité à la désobéissance.
Pour rappel, le 30 septembre, le juge d'instruction près la Cour d'appel militaire a décidé de reporter l'examen de l'affaire contre l'ancien bâtonnier des avocats, Abderrazek Kilani, à ce 28 octobre, à la demande de la défense.
Kilani est poursuivi pour avoir prononcé des "paroles, gestes ou menaces", le rendant coupable "d'outrage à un fonctionnaire public, ou assimilé, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions", suite à un échange verbal avec des membres des forces de sécurité, le 2 janvier 2022, devant l'hôpital Habib Bougatfa de Bizerte.
Le collectif de défense de l'ancien bâtonnier Kilani avait fait appel de cette décision, en mai dernier, arguant du motif de "l'incompétence du Tribunal militaire à statuer dans l'affaire" et que Abderrazek Kilani était, "lors de l'incident précité, en mesure d'exercer ses fonctions d'avocat, en rendant visite à son client à l'hôpital."
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