Affaire des étudiants en médecine à l’étranger: De nouveau l’impasse

Affaire des étudiants en médecine à l’étranger: De nouveau l’impasse

Lorsque le Tribunal administratif a donné raison aux étudiants tunisiens qui poursuivent leurs études en médecine à l’étranger, qui y ont recouru pour demander l’annulation de la décision du ministère prise au début du mois de juillet 2016 stipulant l'arrêt des transferts des étudiants tunisiens vers les facultés de médecine de Tunisie à partir de l'année universitaire 2016-2017, tout le monde a cru que cette affaire, qui a tenu en haleine l’opinion publique durant tout l’été, a pris fin.

Ainsi lorsque la justice a débouté le ministère de l'Enseignement supérieur, la grande majorité de ces étudiants et leurs familles ont crû voir le bout du tunnel.

Néanmoins, quelques uns parmi eux ont exprimé leurs craintes de voir le ministère ou les facultés ne pas appliquer la décision du Tribunal administratif et de refuser d’inscrire ces 70 étudiants qui poursuivaient leurs études en médecine en Algérie, au Maroc, en Mauritanie et au Sénégal, en prétextant que la capacité d’accueil ne permet pas de les intégrer.

Finalement, la crainte des étudiants s’est avérée fondée car en dépit de la décision de justice et de l’engagement du ministre de l’Enseignement supérieur à l’appliquer, les recteurs, les doyens et les représentants du ministère réunis hier ont décidé que seuls 20 places seraient allouées aux étudiants de l’étranger sur un total de quelques 70 postulants.

Une décision surprenante surtout que les places disponibles dépasseraient la centaine au sein des quatre facultés de médecine du pays.

Furieux, les parents ont conclu que cette décision « contraire à la loi » n’est qu’une réaction des doyens par rapport aux protestations des parents et à celle des étudiants qui osent les poursuivre en justice

Ces parents ont entamés un sit-in illimité au sein du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour sensibiliser les instances concernées à appliquer la loi et à revoir leur copie.

 

Amira Gordeh

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