Affaire du projet faramineux du bioéthanol: Le gouvernement tunisien s'est fait avoir une nouvelle fois

Affaire du projet faramineux du bioéthanol: Le gouvernement tunisien s'est fait avoir une nouvelle fois
 
 
Lorsque quelques rares médias dont http://nawaat.org/portail/ et www.espacemanager.com  ont critiqué le contrat conclu le 26 février dernier entre le ministère de l’Investissement et de la Coopération internationale et la « société mixte tuniso-italienne ICL-Tunisie relatif à la réalisation du projet de culture de la canne pour l’extraction et l’exportation du bioéthanol dans le gouvernorat de Kairouan, certaines voix se sont élevées pour nous attaquer et nous traiter de tous les maux.
 
A l’époque, ceux-là avaient estimé que nos critiques sont injustifiées et se sont même félicités de ce projet grandiose dont l’investissement s’élèvera à hauteur de 200 millions d’euros qui va permettre la création de 4 000 emplois !!
 
Il est à rappeler que le journal "Le Courrier de L'Atlas", spécialisé dans l’actualité du Maghreb en Europe, a été le premier à lancer le débat en accusant le ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale de l’époque Yassine Brahim d’avoir conclu un contrat avec une société d’origine israélienne.
 
Le journal a rapporté qu’: « Israel Chemicals est une entreprise israélienne de la biochimie, fondée en 1968 et basée à Tel-Aviv".  
 
Cependant, le ministère de l’Investissement et de la Coopération internationale s’est défendu d’avoir entrepris les recherches habituelles sur la société en question avant de s’engager avec elle, ajoutant, dans un communiqué publié le mardi 1er mars 2016, que la société ICL avec laquelle il s’est engagé pour l’exploitation de la canne Aelchenhan, dans un projet à hauteur de 200 millions d’Euros qui devrait permettre la création de 4000 emplois, est une société tunisienne inscrite en 2006 dans le registre du commerce sous le numéro B2458092006.
 
Le ministère a ajouté à l’époque que la société est dirigée par l’italienne Lucia GABIATI et que l’italien Aldo BONALDI est un actionnaire ainsi que la société italienne Italian Commisionari Legnami / SPA/ ICL.
 
Or en approfondissant nos recherches, nous avons découvert que l’Italien Aldo Bonaldi que notre ministère a présenté comme actionnaire dans ICL Tunisie est, tout simplement, un repris de justice. Condamné et recherché dans son pays pour de nombreux crimes, Bonaldi a été même arrêté à l’ambassade italienne en Tunisie.
 
Remis à la justice de son pays fin juin 2013, il a bénéficié le 19/2/2016 d'une libération conditionnée par le remboursement de ses victimes. A peine une semaine après, il s’est engagé avec l’Etat Tunisien, puisque selon le journal la Presse du 26/2/2016 Luca Gabiati n'était déléguée que pour la signature de la convention. Le vrai chef du projet de bioéthanol était l'Italien Aldo Bonaldi !!
 
Mieux encore, des recherches poussées nous ont permis de découvrir que cet Italien a des antécédents avec les projets faramineux et douteux en Tunisie. Le samedi 18 décembre 2010, Bonaldi a tenu en tant que Vice-président de Global Wood holding(GWH) et en présence de Foued Daghfous, ministre des Domaines de l'état et des Affaires foncières de l’époque, une conférence de presse pour annoncer le lancement d'un projet gigantesque en Tunisie capable de nous fournir des sources d’énergies propres.
Il nous a fait croire que pour un coût de 900 millions d'euros, ce projet totalement exportateur permettra la création de 45.000 emplois permanents dans le sud du pays au cours des 15 prochaines années !!!
 
Or, le projet n’a jamais eu lieu tout comme ce nouveau projet fantoche de 2016 relatif à l’extraction et l’exportation du bioéthanol dans le gouvernorat de Kairouan. En effet, selon "Maghreb Confidentiel", le fameux investisseur qui nous a promis monts et merveilles a pris la poudre d’escampette et a mis le cap sur Panama pour s’implanter là-bas !!!
 
Ce qui pousse à se poser de nombreuses questions sur les vrais motifs de cet engagement avec ce genre de personnages douteux et sur la position que va prendre le ministère de l’Investissement et de la Coopération internationale pour justifier ce scandale. Affaire à suivre....
 
 
 

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