BCT : Hausse des crédits aux services, à l’agriculture et à la pêche

Une hausse de la part des crédits consentis aux secteurs des services et de l’agriculture et de la pêche au détriment du secteur de l’industrie, a été enregistrée, en 2024, selon la répartition sectorielle de l’encours des crédits aux professionnels, a fait ressortir le rapport annuel de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) pour l’exercice 2024.
En effet, l’encours des crédits accordés au secteur de l’agriculture et de la pêche a poursuivi sa tendance haussière à un rythme moins soutenu passant d’une fin d’année à l’autre de 9,7% (3,9 MD en 2023) à 7,8% (4,2 MD en 2024). La BCT assure avoir mis en place plusieurs mesures pour soutenir ce secteur stratégique.
Il s’agit notamment : de la révision des barèmes de crédits à court terme pour l’aquaculture et la céréaliculture, de l’octroi de crédits complémentaires pour les dépenses de désherbage et de fertilisation, et de la prise en charge par l’État d’une partie des taux d’intérêt sur les crédits saisonniers pour la céréaliculture.
En revanche, les crédits accordés à l’industrie ont atteint 38,37 milliards de dinars en 2024 (+2,8 %), contre une hausse de 1,1 % en 2023. Cette légère reprise est due à une baisse moins marquée des crédits à moyen et long terme (-0,3 % en 2024 contre -5,6 % en 2023).
Derrière cette évolution, on note une baisse modérée des crédits à l’industrie manufacturière (-1,7 % contre -6,7 % en 2023), et une légère hausse des crédits au secteur de la construction (+0,4 % contre -5,8 %).
Les crédits à court terme ont, en revanche, connu un ralentissement, avec une croissance limitée à 4,4 % (contre 4,9 % en 2023). Le secteur des services reste le principal bénéficiaire des crédits professionnels, avec 52,2 % de part de marché, mais sa dynamique ralentit : la croissance des crédits a chuté à 2,5 % en 2024 contre 3,5 % en 2023.
Le recul s’explique principalement par le ralentissement des crédits à court terme (+2 % en 2024 contre +3,8 % en 2023), la baisse des financements accordés à l’hébergement-restauration (-4,5 %) et à l’administration publique (-6,8 %), ainsi qu’un essoufflement du crédit au commerce (+2 % contre +3,7 % en 2023).
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