Amnesty international appelle à la libération immédiate des détenus politiques

Amnesty international appelle à la libération immédiate des détenus politiques

Dans un communiqué rendu public le 23 février 2024, l’organisation Amnesty International a affirmé que les autorités tunisiennes devaient libérer immédiatement et sans conditions six opposants se trouvant en prison depuis un an injustement accusés de complot contre la sûreté de l’État. Il s’agit de Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi et Abdelhamid Jelassi.

Amnesty International a indiqué que les six personnalités politiques étaient en prison en raison de leur opposition au pouvoir en place. L’ONG a considéré que le refus des demandes de libération par la cour d’appel signifiait que le pouvoir en place ne comptait pas abandonner l’affaire de complot et ceci après avoir auditionné cinquante personnes.

S’exprimant à ce sujet, la directrice du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International, Heba Morayef a qualifié le rejet des demandes de libération d’horrible nouvelle en raison de l’absence d’avancées au niveau de l’enquête ou de preuves inculpant les accusés. Ces derniers n’auraient pas dû être arrêtés, selon elle.

« Ils doivent être libérés immédiatement et les autorités doivent abandonner toutes les charges… Les autorités ont exploité la justice et l'ont utilisé en tant qu’outil de répression de l’opposition. La peur s’est installée au cœur de tous les possibles opposants politiques… Les autorités ont poursuivi leur campagne de harcèlement politique dans une affaire de complot infondée. Elles ont convoqué des dizaines de personnes pour les interroger tout en les menaçant et en les intimidant. Pour le cas de Ayachi Hammami, on lui a interdit de voyager et de se montrer en public. Il s’agit d’une restriction sévère touchant les droits individuels ».

Amnesty International a affirmé que les autorités tunisiennes ont convoqué 42 personnes dans le cadre de la même enquête. Il s’agit d’opposants, de militants politiques, d’anciens élus, d’hommes d’affaires, d’avocats, d'anciens sécuritaires et de défenseurs des droits humains.

 

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