Aquaculture : La Tunisie en mesure de doubler sa production en deux ans

Aquaculture : La Tunisie en mesure de doubler sa production en deux ans

“La Tunisie est capable de doubler sa production aquacole d’ici les deux prochaines années, si elle parvient à lever les obstacles entravant le développement de ce secteur”. C’est ce qu’a souligné, jeudi 9 février 2023 à Tunis, le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Nourredine Ben Ayed, en marge d’une conférence nationale organisée par l’organisation agricole sur le thème “Etat des lieux et perspectives de l’aquaculture en Tunisie”.

Il a mis l’accent sur l’importance d’accorder l’intérêt à ce secteur stratégique qui fait face à plusieurs difficultés dont, la principale, est la hausse du coût de production.

Selon lui, l’objectif de cette rencontre et débattre avec les professionnels du secteur des moyens à même de développer la production de cette filière, estimée à 26 000 tonnes en 2021, ce qui permettra de renforcer la sécurité alimentaire en Tunisie.

Pour Naoufel Romdhane, sous-directeur de l’aquaculture à la direction générale de la pêche relevant du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, l’investissement dans cette filière halieutique reste ” lourd ” en Tunisie, ce qui n’est pas sans impact sur la rentabilité du secteur.

Il a, dans ce contexte, évoqué l’exemple de la pisciculture, une filière qui représente près de 90% de la production totale des activités aquacoles, sauf qu’elle dépend fortement des importations d’intrants. D’après lui, les intrants qui se caractérisent par les alevins et les aliments aquacoles représentent plus de 90% du coût de production. Pour faire face à la hausse de ces coûts, le ministère a mis en place une stratégie visant à assurer la pérennité de la filière aquacole à l’horizon 2030.

Romdhane fait savoir que cette stratégie prévoit d’octroyer des avantages financiers et fiscaux, aux unités de production d’aliments aquacoles, lesquelles dépendent des importations de matières premières.

Selon lui, cette stratégie vise à améliorer la gouvernance de cette filière et réviser le cadre réglementaire, de manière à ce qu’il soit en adéquation avec les évolutions avec le secteur. La mise en œuvre de cette stratégie permettrait d’atteindre une capacité de production de 56 mille tonnes par an.

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