ARP: La gifle de la honte !

ARP: La gifle de la honte !

La journée de jeudi 18 mars 2021 est à marquer d’une pierre noire dans l’histoire du parlement tunisien. Jamais le niveau n’est tombé si bas pour toucher le fond qu’en cette journée qui a vu un député, Néji Jmel, l’élu d’Ennahdha dans la circonscription de France Sud, s’en prendre à sa collègue, Zeineb Sfari du PDL, élue dans la circonscription de France Nord, de manière violente, en arrachant son téléphone portable et en lui assenant une gifle. Et n’eût été l’intervention d'autres députés, l’agression aurait pu aller plus loin.

Tout cela s'est passé dans les couloirs de l'ARP au vu et au su de tous les présents.

L’inénarrable Seifeddine Makhlouf a fait des émules.

En vérité, le sexisme, le harcèlement et les agressions à l'encontre des femmes députées sont bien réels et répandus.

Cette agression caractérisée a été largement partagée au-delà des frontières et a jeté l’opprobre sur un parlement qui divise les Tunisiens. Et ternir l’image d’une institution, déjà fortement écornée. Et c’est à l’image du climat politique délétère, fait de tensions et de frictions.

En vérité, ce qui s'est passé dans la journée d’hier n'est pas une première, puisque l'enceinte parlementaire a, souvent, été le théâtre de vifs échanges entre députés au point où on a failli, par moment, en arrivé aux mains. Les dissensions prennent, des fois, des tournures inattendues et inacceptables. Tout cela est le reflet de ce que nous vivions depuis un certain temps et traduit un malaise ambiant dans la société tunisienne où la violence s'est installée sous plusieurs facettes. Une violence qui ne cesse de prendre de l'ampleur en raison des facteurs qui se sont accumulés au cours des dernières années. Notre société est devenue par trop permissive où tout est bafoué, y compris la liberté d'expression qui, pourtant, est le fondement de la démocratie, parce qu'elle est devenue synonyme de liberté d'insulte.

B.O

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