Bachar El Assad rempile pour un troisième mandat !
Dans une Syrie anémique, le Président Bachar el-Assad a prêté serment mercredi 16 juillet pour son troisième septennat, au palais de Damas devant des Parlementaires et un millier d’invités.
Réélu avec 88% 13 juin dans une élection très critiquée par l’Occident qui a usé toutes les épithètes pour la qualifiée, Bachar el-Assad voudrait se donner un nouveau souffle. Il profitera de l’instabilité créée par les islamistes de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) pour se donner un nouveau souffle. Se positionner en rempart contre les islamistes de l’EIIL pour courtiser l’Occident, voila sa stratégie de séduction.
Les experts reconnaissent que l’ascension des djihadistes a été une aubaine pour le président syrien. "Bachar veut renforcer sa stature de “victorieux”, il s'agira d'une démonstration de défi à l'encontre des pays qui ont exigé son départ depuis 2011 ", a précisé Khattar Abou Diab, politologue et enseignant à l'Université Paris-Sud. Tandis que, Bassam Abou Abdallah, directeur du Centre de Damas pour les études stratégiques, proche du pouvoir ajoute que "la question du départ de Bachar el-Assad est close même les Américains, les Saoudiens, les Qataris (qui soutiennent l'opposition, NDLR) ne l'évoquent plus ".
A l’issue de la prestation de serment, le gouvernement syrien démissionnera. Le président maintiendra-t-il au poste son Premier Waël Halaqi ? Le directeur du Brookings Doha Center, Salman Shaikh, pense que "le président syrien tentera de surfer à nouveau sur l'idée de dialogue pour séduire ceux qui se trouvent dans la “zone grise”". Il ajoute qu’"il va essayer de manière superficielle de tendre la main pour convaincre une majorité d'indécis". Mais, rappelle qu’"il ne faut pas se leurrer, c'est toujours un cabinet de guerre", sans compter le fait que "les rebelles ne cesseront pas de combattre ses troupes".
Depuis l’éclatement du conflit en 2011, 170.000 personnes y on laissé leur vie et des millions de syriens ont déserté le pays. Le mouvement armé au pouvoir de Bachar el-Assad s’est autodéchiré avec 6000 combattants tués. La Coalition Nationale Syrienne (C.N.S) veut se donner du sang nouveau en choisissant Hadi el-Bahr comme son nouveau président.
Le Président syrien réussira-t-il à séduire l’Occident qui est aussi courtisé par le nouveau bureau de la C.N.S ? Le plus offrant sera servi.
Fleury-Venance Agou