BioNTech rachète la start-up tunisienne InstaDeep pour 400 Millions d’euros

BioNTech rachète la start-up tunisienne InstaDeep pour 400 Millions d’euros

Le laboratoire allemand BioNTech, qui a développé l'un des vaccins à ARN messager contre le Covid-19, a annoncé mardi l'acquisition de la startup InstaDeep, née en Tunisie et spécialisée dans l'intelligence artificielle, afin d'appliquer cette technologie à la conception de thérapies innovantes.

Avec cette acquisition, BioNTech veut se renforcer dans le "développement à grande échelle d'immunothérapies de nouvelle génération, en tirant parti des technologies d'intelligence artificielle et d'apprentissage automatique", indique dans un communiqué le laboratoire de Mayence (ouest).

Ce rachat s'inscrit dans la continuité de la collaboration entre l'entreprise allemande et la start-up basée à Londres, qui ont notamment travaillé ensemble sur un système de détection précoce des variants du Covid-19.
BioNTech se réjouit de bénéficier de l'arrivée de "240 professionnels hautement qualifiés" et "d'un réseau mondial de partenaires de recherche dans les domaines de l'intelligence artificielle, de l'apprentissage automatique et de la data science".
BioNTech est également un des investisseurs de premier plan d'InstaDeep, ayant participé à une levée de fonds de 100 millions de dollars bouclée il y a un an.

Le laboratoire allemand versera un paiement initial d'environ 362 millions de livres (près de 410 millions d’euros), en liquidités et en actions BioNTech, afin d'acquérir 100% des actions restantes d'InstaDeep, précise le communiqué.
L'acquisition devrait être finalisée au cours du premier semestre 2023.

InstaDeep a été fondée en 2014 par Karim Beguir, un ingénieur et Zohra Slim, une autodidacte tunisienne passionnée d'informatique, "avec deux ordinateurs portables et 2.000 dollars de financement", selon la start-up.

Après avoir vendu des millions de doses de son vaccin anti-Covid développé avec le géant américain Pfizer, BioNTech veut devenir un acteur incontournable de la santé en utilisant la technologie de l'ARN messager pour l'appliquer à d'autres maladies, comme le paludisme, la tuberculose et les cancers.

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