Bridging the Sea : une recherche sur la société civile méditerranéenne

Bridging the Sea : une recherche sur la société civile méditerranéenne

La société civile est un partenaire incontournable dans la construction d’une paix durable et d’une démocratie solide dans les pays de la rive sud de la Méditerranée. L’Union Européenne a, en ce sens, mis en place une multitude d’initiatives visant à renforcer le rôle de la société civile et à garantir la prise en considération de ses préoccupations dans les relations entre pays méditerranées. 

Grâce à une panoplie de programme mis en place dans ce contexte, L’Union Européenne n’a pas hésité à appuyer directement des Organisations   de la Société Civile (OSC)  dans le cadre d’activités bilatérales et régionales dans les domaines, des droits de l’homme, environnementaux, de l’égalité entre les sexes, des médias, de la jeunesse et de la Culture. 

Le Dialogue Méditerranéen pour les Droits et l’Égalité vise, en ce sens, la mise en place d’un appui régional européen destiné aux OSC des pays de la Méditerranée travaillant à travers les frontières. Il s’agit d’un programme englobant un certain nombre de mécanismes d’aide technique renforçant les capacités de la société civiles dans la région. L’idée est de développer les capacités de plaidoyer transfrontalier et l’impact des organismes de la société civile œuvrant pour aborder les défis d’intérêt régional dans le bassin méditerranéen, avec une attention particulière pour les OCS de la rive sud. 

Dans un contexte méditerranéen se caractérisant par des disparités historiques, sociétales et politiques, l’objectif est de mettre en place un mécanisme contribuant à l’optimisation de la coordination entre les OSC des deux rives pour que les citoyens puissent

élaborer des stratégies communes d’action et de sensibilisation. Les défis locaux et régionaux relatifs aux droits et aux libertés ne peuvent, en effet, être surmontés que par le biais d’une collaboration transnationale efficace et efficiente.

Une meilleure connaissance des réseaux d’OSC capables d’agir dans ce contexte était, par conséquent, nécessaire et primordiale pour le succès du programme. Pour cela, une enquête et un recensement ont été réalisés de Décembre 2019 à Mai 2020. Il s’est avéré, lors de la mise œuvre de cette dernière, qu’il s’agit d’une source d’information unique et inédite grâce à la multitude d’entités qui ont été recensées. L’objectif était également de s’assurer de la capabilité de ces entités à intervenir dans le cadre méditerranéen. Le traitement des différentes problématiques entachant le bon fonctionnement de la collaboration dans le cadre méditerranée nécessite, forcément, un réseautage efficient entre ces différentes entités. 

Autour de 150 OCS transnationales et réseaux de OSC ont été identifiés, en ce sens, pour leur capacité de participer au débat et influencer la construction de politiques viables aussi bien pour les pays du sud de la Méditerranée que pour l’ensemble de l’espace euroméditerranéen.   

Au total, l’enquête en question a recensé 3200 OSC. Il s’agit d’une liste initiale élargie qui a débouché par la suite sur une liste restreinte de 150 OSC. Le critère principal de son établissement s’est articulé autour de la capacité des OSC concernés à participer à l’action citoyenne avec une vision régionale sur plusieurs domaines portant sur les droits et les questions de développement. 

L’Union Européenne a, ainsi, œuvré à mettre en avant les valeurs communes animant le fonctionnement des OSC de part et d’autre de la Méditerranée. 

La majeure partie des OSC ayant fait l’objet de l’enquête suscitée, se sont spécialisées dans le plaidoyer international orienté systématiquement vers l’Europe et les pays du Voisinage euro-méditerranéen, qui offrent un soutien financier et peuvent exercer une pression importante sur les gouvernements de la région. L’objectif du programme est, en ce sens, d’améliorer la coopération avec les OSC en question pour leur permettre d’accéder au débat sur l’avenir de l’espace méditerranéen et d’influencer les pouvoirs décisionnaires en Europe et ailleurs. 

Sur un autre plan, l’enquête menée a révélé que migration et mobilité humaine, démocratie et droits de l’homme constituent les principales préoccupations des OSC recensées. Des questions qui doivent être au centre des préoccupations et des efforts communs dans le cadre du partenariat entre les acteurs de la société civile méditerranéenne, pour aborder problématiques d’ordre politique, sécuritaire, socio-économique ou environnemental. 

Tout au long de la mise en œuvre de l’enquête en question, plusieurs expériences illustrant les bonnes pratiques qui peuvent en résulter ont vu le jour. Chaque focus thématique de la recherche a débouché sur un certain nombre d’expériences démontrant de sa capacité à agir avec succès auprès des OSC de la Méditerranée. Parmi ces expériences figurent la campagne du contrat social du Civitas Institute, une organisation indépendante située à Gaza en Palestine, le magazine électronique « Ida2at » (Lumières) en Egypte, le Bus de la liberté, organisé par « The Syria Campaign » en Europe, la pétition d’Unimed pour une génération Erasmus méditerranéenne,  les  directives sur le développement durable dans la Vallée du Jourdain, le réseautage entre OSC en faveur des défenseurs des droits humains en Egypte et en Europe, ou la campagne « Associer la Méditerranée signifie sauver l’Europe de l’association «Maydan », basée en Italie. 

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