A cause des grèves, la Tunisie risque une pénurie de médicaments
Jamais un projet de Loi de Finances n’a fait parler de lui comme celui de 2017. Outre l’UGTT et les avocats qui ne cessent de critiquer ce projet, ce sont maintenant les pharmaciens et les grossistes répartiteurs de médicaments qui sont montés au créneau à cause de la TVA de 6% sur les médicaments qu’ils doivent désormais subir.
Après les pharmaciens qui menacent d’une grève ouverte si l’article 16 n’est pas abrogé, la Chambre syndicale nationale des pharmaciens grossistes répartiteurs menace de faire de même et d’arrêter la distribution des médicaments pour une période indéterminée si cet article relatif à la TVA n’est pas révisé.
La Chambre syndicale nationale des pharmaciens grossistes répartiteurs affirme qu’elle a écrit au secrétaire d’Etat chargé du Commerce pour se plaindre de la baisse continue de leur marge de bénéfice qui se rétrécit comme une peau de chagrin.
Mais au lieu de voir ses doléances écoutées elle a été surprise de voir ce nouveau projet de nouvelle loi de finances lui imposer une nouvelle réduction de la marge de bénéfice, qui risque d’être réduite à zéro pour certains fournisseurs.
«Les responsables au ministère de la Santé sont convaincus que les grossistes ne vont pas être touchés.Mais ce n’est pas le cas. Cette taxe, si elle est appliquée, va réduire les bénéfices déjà très faibles des fournisseurs et qui sont compris entre 0,2 et 0,7% », a précisé Hazem El Ghoul, président de la chambre syndicale des grossistes répartiteurs de médicaments relevant de l’UTICA.
Face à cette tournure des événements, cette Chambre va tenir ce mercredi en urgence une assemblée générale extraordinaire pour étudier les mesures et décisions à prendre pour faire face aux nouveaux aléas.
Selon de nombreuses sources, une grève de la distribution des médicaments sur tout le territoire tunisien est même envisageable au cas où ce fameux article 16 n’est pas abrogé.
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