Chawki Tabib dénonce le « manque de rigueur » du gouvernement dans le traitement des dossiers de corruption

Chawki Tabib dénonce le « manque de rigueur » du gouvernement dans le traitement des dossiers de corruption

L’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption (INLCC) a transféré à la Justice plus de 200 dossiers de corruption présumée en 2017, dont 20 dossiers liés aux contrats de concession et à la mauvaise gestion dans certaines délégations spéciales, a indiqué, dimanche, le président de l’Instance Chawki Tabib.

Dans une déclaration à la TAP, en marge d’une rencontre à Monastir sur le rapport d’activité de l’instance au titre de 2017, Tabib a cité en exemple le dossier de la délégation spéciale de Monastir qui a été soumis à la Justice pour suspicion de corruption.

« L’instance a alerté le gouvernement sur plusieurs dépassements et lacunes constatés dans les rapports de la Cour des comptes pour les exercices 2014, 2015 et 2016 », a-t-il poursuivi.

Le président de l’Instance a dénoncé le « manque de rigueur » du gouvernement dans le traitement des dossiers de corruption présumée, faisant remarquer que l’INLCC était contrainte de les transférer à la Justice.

Selon Tabib, le processus de la lutte contre la corruption aussi bien au niveau de la législation qu’au niveau de la mise en application des décisions est jugé aujourd’hui « lent » face à l’ampleur des défis auxquels est confronté le pays.

Tabib a souligné que l’instance est, à l’heure actuelle, confrontée à de nombreux problèmes citant, à titre d’exemple, la question de la protection des lanceurs d’alerte.

« «La loi sur la dénonciation de la corruption et la protection des lanceurs d’alerte est bonne dans l’ensemble, mais elle n'est pas appliquée», a-t-il dit appelant, dans ce contexte, à la publication des textes d’application de cette loi.

Le Parlement avait adopté, en février 2017, une loi anticorruption qui devrait permettre de faciliter la dénonciation de ce fléau tout en protégeant les lanceurs d'alerte.

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