CNSS : les dettes auprès des entreprises privées s’élève à 4 milliards de dinars
Le secrétaire général sortant de la Fédération générale des Caisses sociales (UGTT), Belgacem Jomni, a déclaré, jeudi 29 mars, que “les dettes de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) auprès des entreprises privées ont atteint les 4 milliards de dinars”.
Intervenant à l’ouverture des travaux de la Fédération générale des caisses sociales, Jomni a indiqué que dans ce montant, 1,5 milliard de dinars ne peuvent plus être recouvrés parce que ces entreprises ont déposé leur bilan.
Il considère que le projet gouvernemental de réformer les caisses sociales est “invraisemblable”, et que les mesures consistant en l’augmentation des cotisations, au même titre que l’âge de la retraite, “demeurent des solutions provisoires et de consolation qui ne pourraient résoudre les problèmes structurels réels des caisses remontant à plusieurs années, à un moment où l’Etat ne met pas en place des mécanismes pour recouvrer ses dettes envers des institutions privées”, selon ses dires.
Il a encore souligné que les caisses sociales souffrent depuis des années de la mauvaise gestion, de l’absence de gouvernance et de l’incapacité à recouvrer ses dettes, ceci, tout en refusant l’ouverture des dossiers importants, dont les soins médicaux à l’étranger, a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, Jomni a émis des réserves par rapport au projet en cours d’élaboration, relatif à la couverture sociale globale, considérant qu’un tel projet mènera tôt ou tard à “l’effondrement” des caisses sociales, et ne sera bénéfique qu’aux secteurs non structurés qui gangrènent l’économie nationale.
Les critiques du responsable syndical ont également porté sur les systèmes spécifiques de retraite qui prévoient des pensions de retraite bénéficiant aux députés, aux gouverneurs et aux directeurs généraux, calculées sur la base des salaires de leurs derniers postes, tandis que leurs cotisations durant des décennies ont été effectuées dans le cadre de leur emplois d’origine, ce qui signifie que “leurs pensions de retraite sont payées par l’assuré social ordinaire”.
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