Composition du gouvernement: Mechichi a-t-il choisi son cabinet ?

Composition du gouvernement: Mechichi a-t-il choisi son cabinet ?

 

La composition du gouvernement  Hichem Mechichi continue à alimenter la polémique, surtout que beaucoup de bruit laisse croire que ce n’est pas le chef du gouvernement qui a été désigné pour le faire qui l’a formé.

Certains affirment, dans ce cadre, que Mechichi avait l’intention de garder certains ministres indépendants qui ont travaillé avec lui dans l’équipe de Fakhfakh. On parle d’Imed Hazgui à la Défense (surtout que ce dernier a été même sollicité pour occuper le poste de chef du gouvernement). Idem pour Thouraya Jeribi à la Justice, Asma Sehiri au  ministère de la Femme, Habib Kchaou aux Affaires sociales, Nizar Yaich aux Finances, Ahmed Adhoum aux Affaires religieuses et Lobna Jeribi.

Mechichi voulait, semble-t-il, assurer une certaine continuité dans le travail du gouvernement, surtout que ces ministres ont globalement réussi dans leurs missions et bien géré leurs départements malgré la conjoncture exceptionnelle.

Néanmoins, il semble qu’à Carthage, on n’était pas du même avis puisqu’on a préféré écarter la majorité des ministres indépendants du gouvernement Fakhfakh pour les remplacer par des proches de Kais Saied, parfois pour des raisons illogiques. On  reproche à titre d’exemple à Asma Shiri d’avoir travaillé avec Youssef Chahed et on reproche à Lobna Jeribi sa proximité avec Elyes Fakhfakh.    

En lui imposant des noms qu’il n’a pas choisis, dont même celui de la Culture qui s’est pourtant rétracté, Hichem Mechichi a été affaibli et totalement déstabilisé par Carthage avant même d’occuper son poste.

La raison reste pour le moment inconnue et les rumeurs vont dans tous les sens pour expliquer ce changement incroyable dans un temps record de la position du Président Kais Saied par rapport à Hichem Mechichi qu’il a pourtant lui-même choisi et imposé aux partis politiques.

 Mais ce qui est sûr, c’est que le pays ne peut pas  supporter autant d’amateurisme et de complots au plus haut sommet de l’Etat.

B.M.

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