Conférence annuelle de GBSN: Universités et chômage en débat !

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A  l’initiative de Mediterranean School of Business (MSB), le Global Business School Network (GBSn), association internationale à but non lucratif et regroupant certaines de plus grandes écoles de gestion du monde, a organisé à Tunis, sa conférence annuelle qui s’est tenue durant 3 jours, du 10 au 12 juins 2013.

En effet, l’objectif de la conférence de GBSN, est de mettre en contact les acteurs de l’éducation en management du monde entier et d’accueillir des dizaines d’universitaires de prestigieuses écoles de gestion.

A cette occasion, le MSB a organisé une conférence de presse, mercredi 12 juin 2013, en présence de Guy Pfeffermann, président de GBSN, Mahmoud Triki, directeur de MSB et bien d’autres figures universitaires tunisiennes et étrangères, et ce, pour  faire part à la presse Tunisienne des objectifs et des travaux de GBSN mais aussi pour débattre autour du thème : Education, Emploi et Partenariat.

L’Enseignement en Tunisie: « Retirer le couvercle de la marmite »

En effet, tous les intervenants se sont attardés sur la situation de l’enseignement en Tunisie, "qui souffre de certaines difficultés", selon Tawfik Jlassi, doyen de l’école nationale de management de l’ENPC.

Dans ce sens, Jlassi a indiqué qu’en matière de gestion, les universités tunisiennes ne font pas de résultats, il a cité les noms des instituts de l’IHEC et ISG qui sont très loin dans le classement mondial.

En revanche, Jlassi a encouragé  les initiatives privées, comme le MSB et ESPRIT, qui ont montré des résultats, et qui jouissent d'une certaine crédibilité à l’échelle mondiale.

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Dans ce cadre, Triki a précisé que sous la dictature, le ministère avait tendance à tout contrôler, le programme était dicté par l’Etat, a ajouté le doyen. Dans ce sens, Triki a noté que l’enseignement en Tunisie est ancré dans le passé, « on ne savait pas quelle matière enseigner ».

Par ailleurs, Jlassi a précisé que, dans les années 1970 et 1980,  la Tunisie était un pays concurrentiel à l’échelle mondiale, en matière d’éducation. Le problème, aujourd’hui, c’est qu’on ne s’attaque pas aux vrais problèmes, a estimé Mr Jlassi. A vrai dire, la Tunisie n’a pas effectué sa revue stratégique depuis plus de 15 ans. On a besoin d’un plan d’action ajoute-t-il.

Faire rapprocher l’étudiant de son employeur

MR Pfeffermann s’est attardé sur le rôle du management et le talent de gestion. Le meilleur management doit créer des jobs, a indiqué le président. Mr pfeffermann a estimé un manque relatif de managers dans la plupart des pays africains, c’est pour cette raison que les entreprises ne trouvent pas les compétences qu’on cherche.

Dans ce sens, le président a appelé à changer tout le paradigme, la meilleure solution c’est d’impliquer l’entreprise dans l’enseignement. Le plus important, a indiqué MR Pfeffermann, c’est de former les institutions pour donner des connaissances pratiques aux étudiants, et ce, dans le but de limiter le taux de chômage dans ces pays.

Par ailleurs, le président de GBSN a fait une analyse comparative entre le système éducatif en France et aux USA. Cependant, le président a précisé que le système français forme des gens qui ne savent que passer les examens, «on n’a pas une matière appelée  création ».

Dans ce sens, Pfeffermann a indiqué qu’en France, un français sur 50 crée sa propre entreprise et on  trouve un Américain  sur 10 aux USA.

Le président a expliqué qu’aux USA, les jeunes ont le soutien de leurs familles et leurs entourages mais notamment le soutien de l’Etat. C’est ainsi que le président de GBSN a indiqué  que le meilleur moyen pour trouver une solution à ce problème c’est de faire réunir sur la même ligne : l’employeur, l’étudiant et l’Etat.

Berhima Cheker