Crise de liquidité bancaire: Les scénarios prévus par la BCT
En réponse à certains analystes qui affirment, à tort ou à raison, que la Banque centrale de Tunisie (BCT) a actionné la planche à billets en se basant sur un constat, à savoir la progression enregistrée au niveau des fonds injectés par celle-ci dans le système bancaire, portant le volume global de
refinancement à plus de 5 milliards de dinars, en août 2013 contre 962 millions de dinars en moyenne en décembre 2010, la BCT a essayé d’étayer les raisons objectives à l’origine de l’exacerbation des besoins des banques en liquidité, qui, selon elle, constituent d’ailleurs une suite logique aux évolutions économiques et financières qu’a connues le pays depuis janvier 2011.
Après avoir rappelé des principaux facteurs qui ont affecté généralement la liquidité bancaire, à savoir entre autres l’évolution des billets et monnaies en circulation (BMC), la baisse importante des avoirs de réserve en devises ainsi que le ralentissement observé dans l’exécution du budget de l’État, la BCT prévoit deux scénarios possibles quant à l’évolution de la liquidité bancaire pour la période à venir :
Soit la situation demeure au statu quo et les besoins des banques en liquidité risqueront de s’amplifier, si les facteurs à l’origine du resserrement de la liquidité ne sont pas éradiqués. En particulier, les perspectives d’évolution des exportations des phosphates et des produits pétroliers, d’une part, et la reprise dans le secteur touristique et des investissements étrangers, d’autre part, sont les conditions sine qua non de la normalisation de la situation au niveau du secteur extérieur. La lutte contre l’économie informelle contribuerait également à améliorer la donne.
Soit les conditions politiques et économiques s'améliorent. Ce qui conduira à l'amélioration des performances du secteur extérieur, à un retour de la confiance à tous les agents économiques et à une évolution positive de la situation de liquidité dans le secteur bancaire.