Décès de Philippe Séguin, un monsieur qui porte un attachement viscéral à la Tunisie

Philippe Séguin n'est plus. A 66 ans, il achevait sa carrière comme premier président de la Cour des Comptes.

Né le 21 avril 1943 à Tunis, Philippe Séguin a étudié au lycée Carnot de Tunis avant de rentrer, à l'indépendance (1956), en France avec sa mère.

Ce sentimental, à qui viennent les larmes aux yeux quand résonne la chanson de Patrick Bruel « Le café des délices » n'a jamais coupé le cordon avec la Tunisie.
En effet, M. séguin passe la majorité de ses vacances en Tunisie et est considéré comme l'un des meilleurs avocats, à Paris, de ce morceau du Maghreb.

Lors de son passage en Tunisie en avril 2008, le président français, Nicolas Sarkozy, a sorti le nom de Philippe Séguin dans deux discours;

L'un prononcé devant la communauté française installée en Tunisie où il dit: « Je parle devant le Président de la Cour des Comptes, ici chez lui, Philippe SEGUIN, et qui a un sourire inhabituel ».  et se permet ensuite de raconter ce que M. Séguin lui disait dans l’avion « mais, oui, voilà un gouvernement (NDLR: la Tunisie) qui tient compte des rapports de la Cour des Comptes ».

Et la seconde fois où il parle de ce tunisien de coeur fut à la fin de son allocution devant le Forum d'Affaires franco-tunisien où Sarkozy dit « Moi, je n’ai pas eu cette chance, n’est-ce pas Philippe ! Evidemment,  quand on se promène dans la baie de Tunis, lui et moi, on n’a pas tout à fait les mêmes souvenirs. Disons que les siens sont plus romantiques » et d'ajouter, Mais, dans la délégation qui m’accompagne -Philippe ne m’en voudra pas de dire cela- il y en a beaucoup qui portent cet attachement viscéral à la Tunisie. »

Aussitôt informé du décès de M. Philippe Séguin, le Président Zine El Abidine Ben Ali a exprimé sa profonde tristesse et son immense regret de perdre un ami personnel et un fidèle ami de la Tunisie, son pays natal.

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