Démarrage du Forum de Tunisie sur l’investissement
Cette rencontre économique internationale organisée, les 14 et 15 Juin, sur le thème «la nouvelle Tunisie, défis à relever et opportunités à générer» se tient à Gammarth.
«TIF 2012» constitue une action de communication d’envergure pour consolider l’image de la Tunisie en tant que site d’investissement et faire mieux connaître aux promoteurs internationaux et aux décideurs, les opportunités d’investissement et le climat d’affaires dans le pays.
Augmenter les IDE à 2400 MD
L’objectif ciblé par la Tunisie est d’augmenter, d’ici fin 2012, le volume des investissements directs étrangers (IDE) à 2400 millions de dinars (MD), contre seulement 1711 MD en 2011 (-29,2% par rapport à 2010).
Ouvrant le forum, le ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, Riadh Bettaieb, a affirmé que «l’économie tunisienne a commencé à se rétablir et que les divers indicateurs liés à l’investissement se sont améliorés», ce qui reflète, d’après lui, la confiance placée par les investisseurs étrangers dans le site Tunisie.
La valeur des IDE a atteint, a-t-il précisé, au cours des cinq premiers mois de 2012, 890 MD, contre 632 MD au cours de la même période de 2011 (+ 41%). Par rapport aux cinq premiers mois de 2010, cette augmentation est estimée à environ 12,5%.
Jusqu’à fin mai 2012, 62 nouvelles entreprises ont été créées, dont 37 sociétés opérant dans le secteur des industries manufacturières et le reste dans les services.
115 entreprises déjà installées en Tunisie, ont procédé à des opérations d’extension dont 93 exercent dans le domaine de l’industrie.
Elaboration d'une "carte de l'investissement"
M. Bettaieb a avancé que le gouvernement entend élaborer une «carte de l’investissement» identifiant les opportunités dans les différentes régions du pays mais aussi, la création d’une structure nationale pour l’investissement (interlocuteur unique), qui est en cours de parachèvement et dont la mission sera de coordonner entre les divers intervenants et les opérateurs économiques.
Le ministre a indiqué qu’un portail spécifique à l’investissement sera crée prochainement et comprendra tous les données et services fournis par les structures d’appui. «Ceci facilitera la tâche des hommes d’affaires et des investisseurs et les aidera à réaliser leurs projets dans les meilleures conditions».
Démarrage de nouvelles négociations
entre la Tunisie et l'UE
M. Bernardino Leon, envoyé spécial de l’Union Européenne pour le sud de la Méditerranée, a affirmé que l’UE réitère sa confiance en la Tunisie, pays qui a fait preuve de sa capacité à faire face à la situation difficile, par laquelle elle passe sur la voie de la transition démocratique.
Le responsable européen a ajouté que la Tunisie est devenue une référence dans la région sud-méditerranéenne et d’autres régions du monde, soulignant que l’UE soutient la démocratie tunisienne et qu’elle n’autorisera personne à menacer le processus de la transition dans le pays. Selon M. Leon, l’Union Européenne a foi en la réussite de la démocratie dans le monde arabe et musulman.
Il a annoncé le démarrage de nouvelles négociations entre la Tunisie et l’UE pour renouveler l’accord conclu entre les deux parties, lequel portera sur la facilitation de la circulation des personnes, notamment des hommes d’affaires tunisiens dans les pays européens.
Soutien de Washington
Pour sa part, M. Abdel-Rahman Taha, directeur général de la Coopération pour l’assurance des investissements et des crédits à l’exportation (ICIEC), filiale de la Banque Islamique de Développement (BID), a réitéré la disposition de la BID à faire de son mieux pour soutenir le développement économique et social en Tunisie.
Il a, encore, exprimé sa satisfaction quant à l’intérêt accordé par le gouvernement tunisien à la finance islamique.
Le sous-secrétaire d’Etat américain pour les Affaires économiques, l’énergie et l’environnement, Robert D. Hormats a réitéré l’engagement des Etats-Unis à aider la Tunisie et à soutenir sa réforme économique.
«Nous soutenons fermement la Tunisie par le biais de l’assistance technique, l’encouragement de l’investissement, la création d’emplois…». Des hommes d’affaires américains avaient, a-t-il affirmé, exprimé, auparavant, leur inquiétude quant à l’absence de la transparence dans les affaires en Tunisie, ajoutant que le code d’investissement que le gouvernement envisage de réviser aiderait les investisseurs américains à réfléchir, sincèrement, à investir dans le pays.
De son côté, M. Rintaro Tamaki, secrétaire général adjoint de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a fait savoir que son département entend aider la Tunisie à travers son programme de réforme et s’engager à investir dans le développement.
D'après TAP