Dialogue national: L'UTICA exclue

Dialogue national: L'UTICA exclue

 

Se sentant exclu du « sommet des cinq » à Carthage, initiée par le Chef de l’Etat, le président de la ligue tunisienne des droits de l’homme Abdessatar Ben Moussa s’est démené pour réunir les parrains du " dialogue national" pour  se pencher sur l’examen du projet de réconciliation économique. « Cette rencontre qui aura lieu aujourd’hui, lundi 14 septembre, s’inscrit selon les propos de Ben Moussa rapportés dans le quotidien la Presse, « dans cette conviction selon laquelle les parrains du dialogue national peuvent jouer un rôle important dans le rapprochement des points de vue de ceux qui défendent le projet de loi sur la réconciliation économique et ceux qui y sont opposés, d’autre part ». Le président de la LTDH qui a déjà déclaré son opposition au projet, a exclu l’UTICA pour la remplacer par l’Institut arabe des droits de l’homme, parce que la centrale patronale soutient l’initiative présidentielle.

Comment alors pourrait-on être à la fois juge et partie quand on sait que les quatre, à savoir la LTDH, l'UGTT, le Consil de l'ordre des avocats et le remplaçant IADH, qui vont se réunir aujourd’hui, sont tous contre le projet ? Et puis, le pays se trouve maintenant doté d’institutions  constitutionnelles après les dernières élections et qui sont appelées à assumer pleinement leurs missions. Le dialogue national a été instauré à un moment où le pays, vivant sous le régime provisoire,  allait basculer dans l’inconnu. Il est parvenu à sauver la situation, ce qui a conduit à la fin d’une période transitoire qui n’a que trop duré. L’on pourrait, également, se demander pourquoi cette implication d’un institut régional, l’Institut arabe des droits de l’homme qui a été associé dans le dialogue national sur l’éducation, dans les affaires intérieures d’un  pays souverain ? S’est-il  immiscé dans les affaires d’autres pays arabes ? Des questions qui attendent des réponses.

Toutefois, on pourrait comprendre la réaction et l’amertume d’Abdessatar Ben Moussa qui espère être associé aux rencontres de Carthage. « Ils auraient dû nous associer à leurs sommets, au vu du rôle que nous avons joué dans le cadre du dialogue national », a-t-il déclaré à la Presse. Voilà qui est dit.