Eclairages sur le plan de relance de l'économie

M. Mohamed Rachid Kechiche, ministre des Finances, a souligné que les interventions de l'Etat pour

la mise en œuvre des décisions présidentielles du 23 décembre 2008 visent à consolider les entreprises de manière à promouvoir l'investissement et créer de nouveaux emplois.

Le ministre qui tenait une conférence de presse, a ajouté que, dans le même contexte, des efforts seront déployés pour promouvoir les différents secteurs économiques à travers l'amélioration de l'environnement des affaires et la compétitivité des entreprises.

Le chef de l'Etat avait décidé, au cours d'un conseil ministériel, tenu fin décembre dernier, de mettre en place un plan visant à venir en aide aux entreprises économiques qui connaissent une baisse de leurs activités en raison de la crise économique internationale. Ces décisions sont entrées en vigueur à partir du 6 janvier 2009.

Le ministère des Finances et la Banque centrale de Tunisie (BCT), tout autant que l'ensemble des structures concernées, ont pris les dispositions nécessaires pour mettre en œuvre les mesures, particulièrement, les mesures conjoncturelles adoptées par la Chambre des députés.

Le ministre des Finances a mis en exergue le souci de l'Etat de garantir la complémentarité et l'harmonisation de ces mesures avec les plans et programmes adoptés aux fins de soutenir les unités de production, particulièrement, les entreprises exportatrices, de préserver leur activité, de consolider le positionnement du produit tunisien sur les marchés traditionnels et de prospecter de nouveaux débouchés.

Il a souligné que ces différentes mesures visent à préserver le rythme de l'investissement en tant que principale composante de la demande intérieure sur laquelle s'appuie la Tunisie pour booster le développement et réaliser un taux de croissance de 5 pc pour l'exercice 2009.

Il a précisé que la demande intérieure nécessite de promouvoir la demande des ménages notamment par la hausse des salaires au cours de l'année 2009 qui devra atteindre les 4,7 pc dans la fonction publique et qui permettra d'augmenter le pouvoir d'achat des citoyens et de contenir le taux d'inflation dans la limite de 3.5 pc en 2009.

M. Kechiche a précisé que ces mesures ont été accompagnées par d'autres décisions pour promouvoir le marché financier compte tenu de son rôle prépondérant dans la mobilisation de l'épargne.

Il a évoqué, à ce propos, le projet d'introduction en bourse de plusieurs entreprises publiques dont la société nationale de distribution du pétrole (SNDP) et la Cimenterie de Bizerte.

S'agissant des prix locaux des hydrocarbures, le ministre des Finances a relevé la volonté de l'Etat de maintenir pour l'heure les prix en vigueur et de suivre de près les retombées de la crise internationale.

Le ministre a fait savoir que la priorité pour l'Etat, en 2009, est de dynamiser l'investissement et de créer de nouveaux emplois. Il a ajouté que la révision des prix intérieurs "est possible" s'il s'avère que l'économie nationale n'est nullement touchée par le fléchissement de l'économie mondiale.

M. Kechiche a présenté les principaux indicateurs du budget de l'Etat pour 2009, mettant en relief la progression des ressources propres du budget, la baisse de l'endettement public et la maitrise du déficit budgétaire.

Il a analysé, dans le même contexte, les dispositions de la loi de finances pour l'exercice 2009, essentiellement celles destinées à booster l'investissement et à renforcer la compétitivité des entreprises économiques, outre la réconciliation entre l'administration et les contribuables.

Au sujet de la consolidation des ressources propres de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), M. Kechiche a souligné que cela permettra à cette structure de mieux répondre aux demandes de financement, sachant que le chiffre d'affaires de la banque doublera pour passer de 50 millions de dinars à 100 millions de dinars.

Le ministre a évoqué, en outre, la tendance des dispositions de la loi de finances à rationaliser les avantages fiscaux accordés aux investisseurs dans les sociétés d'investissement à capital de développement (SICAD) à travers l'élargissement de leur champ d'intervention pour englober la création de petites et moyennes entreprises et l'investissement dans le domaine du développement agricole et les opérations de cession des entreprises.

T.A.P