Egypte : une cinquantaine de policiers tués dans une embuscade
Les forces de sécurités égyptiennes sont tombées, à nouveau, dans une embuscade tendue par des islamistes, vendredi 20 octobre. Le bilan fait état, selon les sources, de 35 à 53 policiers tués dans cet accrochage, l’un des plus violents et des plus meurtriers depuis le lancement en 2013 d’une série d’attaques contre les forces de sécurité. Les islamistes auraient perdu une quinzaine d’hommes, selon RFI.
Le ministère de l’Intérieur a indiqué que les forces de sécurité, qui traquaient des militants islamistes dans la région, ont été attaquées en fin de journée sur la route menant à l’oasis de Bahariya, à moins de 200 km du Caire. Cette oasis fut longtemps une destination touristique très prisée.
L’attaque n’a pas été revendiquée. Une fausse revendication du groupuscule extrémiste Hasm, relayée par plusieurs médias égyptiens, a été postée sur les réseaux sociaux peu après les faits. Mais le compte Twitter de Hasm, où sont habituellement diffusées leurs revendications, était inactif depuis le 2 octobre.
Cette attaque intervient la veille de la commémoration, samedi 21 octobre, des 75 ans de la bataille d’El-Alamein qui marqua une victoire décisive pour les Alliés contre les forces fascistes lors de la Seconde Guerre mondiale. Le président Abdel Fattah al-Sissi a maintenu son déplacement dans cette ville du nord, mais a annulé d’autres engagements dans la journée.
Depuis que l’armée, alors dirigée par le général Al-Sissi, a destitué en 2013 le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, des groupes extrémistes ont multiplié les attentats visant les militaires et la police. Des centaines de soldats et de policiers ont péri dans ces attaques au cours des quatre dernières années.
Parmi les groupes qui frappent les forces de l’ordre, deux sont particulièrement meurtriers. Il y a d’abord la branche égyptienne du groupe djihadiste État islamique (EI) : elle opère dans le nord de la péninsule du Sinaï, dans l’est de l’Égypte. Et le Hasm, une branche armée des Frères musulmans constituée après la destitution du président Mohamed Morsi.
Source AFP
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