En pleine saison, le syndicat menace de bloquer les hôteliers

La Centrale Syndicale a même menacé d’escalade appelant les travailleurs du secteur à porter le brassard rouge en signe de protestation avant d’observer une grève le 6 août au cas où les hôteliers ne cèdent pas à leurs revendications.

Face à cette tournure des événements, il était donc logique que la réunion d’aujourd’hui se termine par un échec surtout que les deux parties étaient décidées à camper sur leur position.

Et c’est ce qui s’est passé, puisque la délégation de la FTH, présidée par Radhwan Ben Salah, et celle de l’UGTT, présidée par Habib Berrejeb, n’ont pas trouvé de compromis. Les représentants des syndicats ont, en effet, exigé une augmentation immédiate des salaires dans le secteur de l'hôtellerie avec un rappel pour l’année 2015.

Ils ont estimé, dans ce cadre, que leur revendication est légitime et qu’il est du droit des travailleurs de ce secteur de bénéficier des augmentations. Tout en reconnaissant l'aspiration légitime des travailleurs du secteur à des augmentations salariales, les représentants de la FTH ont d’abord exprimé leur stupéfaction par rapport au contenu et à la teneur du communiqué diffusé par l’UGTT, estimant qu’il est irresponsable d’accuser les hôteliers de la sorte et de menacer de la sorte d’escalade en pleine saison estivale.

Les hôteliers ont indiqué qu’ils sont surpris par l’intransigeance des négociateurs de l’UGTT qui exigent des augmentations de salaires de cette importance au moment où le secteur du tourisme en Tunisie traverse la plus grande crise de son histoire.

Les représentants de la FTH ont rappelé que, contrairement aux allégations, les professionnels du secteur n'ont pas pu bénéficier des mesures de soutien promises par les gouvernements successifs, rappelant que malgré la conjoncture extrêmement délicate, les hôtels ont toujours essayé d’éviter au maximum les licenciements de personnels titulaires, ajoutant que même les licenciements limités dans le nombre qui ont eu lieu se sont tous déroulés dans le cadre juridique prévu dans le Code du travail et en plein accord avec le syndicat qui a signé les procès-verbaux des licenciements

Ainsi donc, ce round de négociations s’est terminé par un échec et chaque partie a indiqué qu’elle prendra les mesures nécessaires pour défendre les intérêts de ses affiliés.