Encore une journée nationale tombée en désuétude !
Pour fêter le 173e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, le 23 janvier 1846 par Ahmed Bey, le président de la République, feu Béji Caïd Essebsi, avait décidé de faire de la journée du 23 janvier de chaque année une journée nationale de l'abolition de l'esclavage et de la traite des humains. Aujourd’hui, cette journée est passée inaperçue. Comme la plupart des journées nationales.
Selon l’historienne Mounira Chapoutot-Remadi*, l'esclavage est une institution vieille de plusieurs siècles et elle était générale dans l'Antiquité. Ce phénomène n'est donc pas lié à une religion ni à un espace géographique. La guerre et le commerce étaient les principales sources de l'esclavage. L'avènement des religions monothéistes allait, d'une certaine manière, contribuer à freiner sinon à diminuer le phénomène. Pour le christianisme comme pour l'islam, Il était interdit de réduire en esclavage, un coreligionnaire. L'émancipation de l'esclave était même un acte de piété recommandé en Islam. L'esclave femme devenue mère d'un garçon, Umm walad ne pouvait plus être vendue mais devait être affranchie.
Le vocabulaire arabe emploie une terminologie variée pour les désigner. L'esclave noir est appelé : 'abd, wasif, khadim, chouchen, hartani (pluriel Harratin) et akli en berbère ; l'esclave blanc : mamluk, 'ulj, saqlabi, rumi, jarkassi, turki, ... quand l'origine ethnique est précisée. Les tâches domestiques étaient réservées aux noirs, les fonctions miliaires généralement aux autres.
*Article publié dans Leaders le 23 Janvier 2013
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