Ennahdha : le BE souligne la nécessite de mettre un terme à l’état d’exception

 Ennahdha : le BE souligne la nécessite de mettre un terme à l’état d’exception

 

Le mouvement Ennahdha a souligné, ce jeudi, la nécessité de mettre un terme rapidement à l'état d'exception, de lever le gel du parlement et de désigner une personnalité pour former un gouvernement légitime capable de faire face à la situation économique et sociale difficile.

"Il ne peut y avoir de sortie de crise sans dialogue national consacrant le principe participatif dans la construction d'un nouveau paysage pour réaliser la stabilité politique escomptée", lit-on dans la déclaration du bureau exécutif d'Ennahdha réuni mercredi soir. Le 25 juillet dernier, le président de la République avait annoncé des "mesures exceptionnelles", en se référant à l'article 80 de la Constitution, à savoir le gel de toutes les activités du parlement et la levée de l’immunité de tous les députés. Kais Saied a également annoncé qu'il démettait de ses fonctions le chef du gouvernement Hichem Mechichi et se chargeait du pouvoir exécutif avec l'aide du gouvernement qui sera présidé par un chef désigné par le président de la République.

Le bureau exécutif d'Ennahdha a estimé que la Constitution de 2014 qualifiée, il y a deux jours, par le chef de l'Etat, "de texte cadenassé au service de la mafia", est "en fait le fruit d'un dialogue national qui a permis à la Tunisie d'obtenir le prix Nobel de la paix en 2015".

Le texte de la Constitution, selon Ennahdha, représente un contrat social qui a fait l'objet d'un large consensus et comporte ses propres mécanismes d'amendement sur la base d'une démarche participative et consensuelle entre toutes les parties politiques et les représentants de la société civile.

Le bureau exécutif d'Ennahdha a réitéré son refus de toute forme de restriction aux libertés publiques et personnelles et de procès de civils devant la justice militaire ou encore l'assignation à résidence et l'atteinte à la liberté de circulation sans procédure judiciaire. Des dispositions qui ont touché plusieurs acteurs politiques, députés, hommes d'affaires et cadres de l'administration tunisienne, déplore le parti.

Il a également dénoncé les campagnes de diffamation menées sur les réseaux sociaux contre plusieurs personnalités publiques à l'instigation de ceux qui se disent partisans du président Kais Saied. Sur un autre plan, le bureau exécutif demande de dévoiler l'identité du tunisien qui s'est immolé par le feu samedi dernier à l'avenue Habib Bourguiba, d'en déterminer les circonstances et d'ouvrir une enquête à ce sujet.

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