Entreprises privées: La maturité du marché et la réglementation, principaux obstacles de la digitalisation
Le Centre des jeunes dirigeants (CJD) et la Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) ont présenté, ce jeudi 13 octobre 2022 lors d’une conférence de presse, les résultats de l’enquête menée par le cabinet DATAS sur le degré de digitalisation des entreprises privées tunisiennes, et ce, en présence de Mouna Chaieb, présidente du CJD Tunisie, Iyadh Ridene, Directeur général de Datas et des représentants des médias.
L’étude a pour objectif de mesurer le niveau de digitalisation des entreprises et la sévérité des obstacles qui empêchent ou ralentissent la transformation digitale des entreprises tunisiennes.
Les résultats ont démontré que 93% des dirigeants déclarent que leurs entreprises utilisent internet, les réseaux sociaux, des applications spécialisées ou des plateformes digitales dans leurs activités.
Ainsi, 63% des chefs d’entreprises affirment utiliser les outils digitaux dans la gestion administrative de leurs entreprises contre 37% qui ne le font pas. Plus de 62% des entreprises n’utilisent pas de moyens de paiement digitaux et plus de 51% des entreprises n’utilisent pas de plateformes digitales pour le travail à distance.
La même source a dévoilé que 60% des chefs d’entreprises précisent ne pas utiliser d'outils digitaux pour la prestation de services.
Par ailleurs, seulement 14% du chiffre d’affaires des entreprises tunisiennes sont réalisés en utilisant des plateformes numériques.
Impacts de la digitalisation
En ce qui concerne les impacts de la digitalisation, l’étude a monté que plus de 89% des entreprises considèrent que la digitalisation peut augmenter leurs compétitivités, et plus de 78% considèrent que la digitalisation peut augmenter leurs parts de marché local et à l’export.
Obstacles de la digitalisation
S’agissant des obstacles, les résultats de l’enquête ont fait ressortir que 33% des chefs d’entreprises indiquent que la maturité du marché est un obstacle à l'augmentation de l'utilisation des outils digitaux, contre 29% qui ont cité la réglementation.
A noter que l’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1232 chefs d’entreprises du secteur privé touchant toutes les activités-clés de l’économie tunisienne.
Imen Zine
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