Fin de partie pour Hassan Iquioussen: Le Conseil d'État valide l'expulsion de l'imam

Fin de partie pour Hassan Iquioussen: Le Conseil d'État valide l'expulsion de l'imam

L'imam est sous le coup d'un arrêt d'expulsion depuis fin juillet. La procédure avait été précédemment suspendue par le tribunal administratif de Paris vendredi 5 août.

Fin de partie pour Iquioussen ?Vendredi 26 août, le Conseil d'État examinait un recours du ministère de l'Intérieur contre la décision du tribunal administratif de Paris de suspendre l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans. La plus haute juridiction administrative a finalement décidé de confirmer, ce mardi 30 août, son expulsion, souhaitée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

« Le juge des référés du Conseil d’État estime que [l]es propos antisémites [d'Hassan Iquioussen], tenus depuis plusieurs années lors de nombreuses conférences largement diffusées, ainsi que son discours sur l’infériorité de la femme et sa soumission à l’homme constituent des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine justifiant la décision d’expulsion », explique le Conseil d'État dans sa décision.

Celle-ci s'inscrit dans une séquence juridico-politique commencée le 28 juillet, lorsque le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin annonçait l'éloignement du prédicateur de 57 ans, né en France mais de nationalité marocaine, en raison d'appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.

Fiché S

Dans son arrêté d'expulsion, le ministère reprochait notamment à l'imam « un discours à teneur antisémite particulièrement virulent » et de prôner la « soumission » des femmes « au profit des hommes » et dénonçait également l'encouragement « au séparatisme » et le « mépris de certaines valeurs républicaines telles que la laïcité et le fonctionnement démocratique de la société française ». Gérald Darmanin indiquait également début août que le prêcheur était fiché S par la DGSI « depuis dix-huit mois ».

Dans la foulée de l'annonce, l'avocate d'Iquioussen, Me Lucie Simon, annonçait la saisie par son client du tribunal administratif de Paris et de la Cour européenne des droits de l'Homme pour demander la suspension de l'arrêté – demande finalement rejetée par la CEDH. Le vendredi 5 août, le tribunal administratif de Paris décidait, lui, d'accéder à la demande du prêcheur, estimant alors que la procédure d'expulsion porterait une « atteinte disproportionnée » à la « vie privée et familiale » de l'imam du Nord.

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