Fin du mandat de la Tunisie au conseil de sécurité de l’ONU : un bilan mitigé et deux représentants limogés

 Fin du mandat de la Tunisie au conseil de sécurité de l’ONU : un bilan mitigé et deux représentants limogés

Ce vendredi 31 décembre la Tunisie a achevé son mandat de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies (2020/2021) qu’elle a assumé pour la quatrième fois depuis son adhésion à l’organisation internationale. Le bilan est mitigé puisqu’on n’observé aucune action diplomatique majeure. Pas même une résolution appelant à l’équité dans la vaccination anti-covid. Sans oublier le limogeage de deux ambassadeurs représentants permanents pour des raisons jamais élucidées alors qu’ils n’ont nullement démérité

A cette occasion, le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué, dans lequel il souligne que le mandat de la Tunisie a été marqué par un contexte régional et international instable, qui ne l’a pas découragé, pour autant, à assumer pleinement sa mission, mettant en avant les constantes de la diplomatie tunisienne. Il rappelle le projet de résolution sur la solidarité internationale et le cessez-le-feu partout dans le monde pendant la pandémie de covid-19. Cette initiative à laquelle la France a adhéré, a été entérinée le 1er juillet 2020. Il s’agit de la résolution 2532.

Selon le MAE, la Tunisie n’a épargné aucun effort, durant son mandat pour défendre les causes justes, le respect de la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires internes, le soutien des causes justes, dont en premier lieu la cause palestinienne et la promotion des valeurs de la paix, de la coopération, de la solidarité et du dialogue, lit-on de même source.

Et le département d’ajouter que durant son mandat, La Tunisie a placé la cause palestinienne et la situation en Libye en tête des priorités, en travaillant en étroite coordination avec ses pays frères et avec les partenaires régionaux et internationaux. Elle a, également, participé, activement, aux efforts visant à soutenir les processus politiques en Syrie, au Yémen et au Soudan, indique, par ailleurs le département.

Dans son communiqué, le ministère rappelle aussi le rôle de la Tunisie dans l’adoption, par le Conseil de sécurité, d’une déclaration sur le barrage de la « Renaissance » qui comporte un appel à la reprise des négociations entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan, sous l’égide de l’Union africaine.

Sur un tout autre registre, le ministère met en lumière le rôle de la Tunisie en matière de maintien de la paix dans le monde et sa contribution à la prorogation des mandats de plusieurs missions dans le monde.

Aujourd’hui, la Tunisie est présente dans 6 missions de casques bleus dont 5 en Afrique (le Mali, la république Centrafricaine, le Congo démocratique, le Soudan et Soudan Sud) et une à Haïti.

Le ministère des AE fait l’éloge de ce mandat dont le bilan est toutefois mitigé. Puisqu’à l’exception de la résolution sur une trêve pendant la pandémie qui a été adoptée dans la douleur du fait de l’opposition des Etats-Unis, une résolution qui n’a eu aucune utilité du fait qu’elle n’a pas été mise en application, la Tunisie n’a rien proposé d’autre. La seule initiative sur le barrage de la Renaissance lui a valu une position hostile de l’Ethiopie, alors que la communauté internationale était restée inerte sur la question faute d’une législation internationale sur les fleuves.

En évoquant le mandat de la Tunisie au Conseil de sécurité, il ne faut pas oublier qu’au cours de ces deux années, le représentant permanent auprès de l’ONU à New York a été remplacé deux fois, l’actuel Tarek Ladab est le troisième appelé à représenter la Tunisie, après la décision de rappeler ses deux prédécesseurs, Moncef Baati et Kaïs Kabtni qui n’ont pas du tout démérité.

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