FMI: la Tunisie a réalisé "une performance plus qu'honorable" en 2009

M. Joël Toujas-Bernaté, chef de division au département Moyen-Orient et Asie Centrale au Fonds monétaire

international (FMI), a déclaré, mardi, que la Tunisie a réalisé en 2009, année de crise, "une performance macro-économique plus qu'honorable" et est en mesure de connaître un nouvel élan, au cours des prochaines années, à la faveur des objectifs cohérents et ambitieux du programme présidentiel pour la période (2009-2014).

M. Toujas qui conduit, depuis le 2 juin 2010, une mission du FMI, dans le cadre de la mission annuelle du fonds au titre des consultations de l'article IV des statuts du Fonds, a affirmé, à l'Agence Tunis Afrique Presse, que la Tunisie, avec un taux de croissance positive de plus de 3%, des créances classées en baisse continue, un déficit budgétaire et une inflation maîtrisés, a fait mieux que résister à la crise.

M. Joël Toujas-BernatéIl a ajouté qu'en dépit de la persistance, en 2010, d'une conjoncture internationale incertaine, particulièrement, dans la zone euro, principal débouché et partenaire de la Tunisie, l'économie tunisienne, est capable de rebondir, au cours de cet exercice et de réaliser un taux de croissance de plus de 3,8%.

Le chef de la délégation a imputé l'ensemble de ces performances à l'efficience des réformes structurelles engagées, ces dernières années, que ce soit en termes d'amélioration de la compétitivité des entreprises ou de consolidation de la politique macro-économique.

Ces réformes, a-t-il dit, ont permis à la Tunisie de dégager de grandes marges de manœuvre, au double plan monétaire (baisse des taux d'intérêt et poursuite des concours à l'économie) et budgétaire (baisse de la dette et relance de l'investissement public). L'ultime objectif étant d'atténuer les effets pervers de la crise.

Il a relevé que l'avenir s'annonce sous de bons auspices avec l'option de la Tunisie pour la migration vers une économie tirée par l'innovation et par des secteurs émergents à forte valeur ajoutée.

Des secteurs qui ont montré leur capacité de résorber le chômage des diplômés du supérieur, un grand défi que la Tunisie doit relever, à moyen terme.

Il a souligné l'intérêt qu'il y a, pour la Tunisie, à adopter des politiques macro-économiques flexibles et adaptées pour pouvoir accompagner les signes de reprise qui se dessinent pour l'avenir et faire face aux éventuels chocs exogènes.

Parmi les chantiers à mettre en route en vue d'accroître le potentiel de croissance de l'économie tunisienne, M. Toujas-Bernaté a cité : la poursuite de l'assainissement du secteur financier, la consolidation de la politique budgétaire, la modernisation des instruments de la politique monétaire et l'orientation vers la convertibilité totale du dinar.

source: T.A.P